16/10/2020 14:15

EN DIRECT - Soupçons de financement libyen: Nicolas Sarkozy est mis en examen pour "association de malfaiteurs" - L'ex-Président réagit pour la 1ère fois

14h12: Christian Jacob, le président des Républicains et député LR de Seine-et-Marne, s'est exprimé sur son compte Twitter après la révélation de la mise en examen de Nicolas Sarkozy. 

"Total soutien à Nicolas Sarkozy face à cet acharnement judiciaire invraisemblable, incompréhensible et choquant dont il est victime dans cette prétendue affaire libyenne", écrit-il sur le réseau social.

14h00: La cour d'appel de Paris a rejeté l'essentiel de ces recours, et a ainsi presque entièrement validé les investigations lancées il y a huit ans dans cette affaire aux multiples ramifications.

M. Sarkozy s'est pourvu en cassation contre cette décision, tout comme MM. Woerth, Guéant et Djouhri, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

L'enquête avait été ouverte après la publication par Mediapart en 2012, dans l'entre-deux tours de la présidentielle, d'un document censé prouver que la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy avait été financée par le régime de Mouammar Kadhafi.

Témoignages de dignitaires libyens, notes des services secrets de Tripoli, accusations d'un intermédiaire... En sept ans de travail, les magistrats ont réuni une somme d'indices troublants qui ont donné corps à la thèse selon laquelle la campagne de M. Sarkozy avait été financée par le régime de Mouammar Kadhafi.

Toutefois, aucune preuve matérielle indiscutable n'a pour l'heure été trouvée, même si des mouvements de fonds suspects ont conduit à neuf mises en examen à ce jour.

En novembre 2016, l'homme d'affaires Ziad Takieddine - un des mis en examen dans cette affaire et en fuite depuis sa condamnation en juin dans le volet financier de l'affaire Karachi - avait affirmé avoir remis entre fin 2006 et début 2007 cinq millions d'euros à M. Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant.

Outre ce dossier, dans lequel les investigations sont encore en cours, l'ex-chef de l’État doit être jugé du 23 novembre au 10 décembre pour «corruption» dans l'affaire dite des «écoutes» : il est soupçonné d'avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d'obtenir d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret dans une procédure judiciaire.

M. Sarkozy doit également être jugé du 17 mars au 15 avril 2021 pour le financement illégal de son autre campagne présidentielle, celle de 2012, dans le cadre de l'affaire Bygmalion : il lui est reproché le dépassement du plafond de dépenses de campagne.

13h48: Le point sur ce que l'on sait à la mi-journée

L'ancien chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy a été inculpé lundi à l’issue de quatre jours d’audition pour « association de malfaiteurs » dans l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, a appris l’AFP vendredi auprès du Parquet national financier.

L’ancien président a immédiatement réagi sur Facebook en estimant son « innocence bafouée ».

« J’ai appris cette nouvelle mise en examen (inculpation, ndlr) avec la plus grande stupéfaction (...). Mon innocence est à nouveau bafouée par une décision qui ne rapporte pas la moindre preuve d’un quelconque financement illicite », a-t-il déclaré.

Cette nouvelle poursuite, révélée par Mediapart, est la quatrième dans ce dossier pour M. Sarkozy, qui s’était dit victime d’un « complot » après les inculpations prononcées en mars 2018 pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne ».

« Chacun voit bien qu’il s’agit d’une décision sans précédent, en cohérence avec les investigation réalisées. La procédure suit son cours », a réagi Vincent Brengarth, l’avocat de l’association anti-corruption Sherpa, partie civile dans ce dossier.

Le 31 janvier, les magistrats avaient mis en examen pour «association de malfaiteurs» l'un de ses anciens collaborateurs, Thierry Gaubert, soupçonné d'avoir touché des fonds provenant du régime libyen de Kadhafi qui auraient pu alimenter la campagne de M. Sarkozy.

Par un réquisitoire supplétif signé fin janvier, le Parquet national financier avait élargi les investigations à ces faits d'«association de malfaiteurs», ouvrant la voie à des mises en examen de nouveaux suspects ainsi qu'à une aggravation des poursuites contre les protagonistes déjà impliqués, dont M. Sarkozy.

«Chacun voit bien qu'il s'agit d'une décision sans précédent en cohérence avec les investigation réalisées. La procédure suit son cours», a réagi Me Vincent Brengarth, l'avocat de l'association anti-corruption Sherpa, partie civile dans ce dossier.

L'ancien chef de l’État avait déjà été mis en examen en mars 2018 pour «corruption passive», «recel de détournement de fonds publics» et «financement illégal de campagne». Il avait également été placé sous contrôle judiciaire.

Lors de sa dernière audition, en juin 2019, M. Sarkozy avait dénoncé un «complot» puis refusé de répondre aux questions des magistrats instructeurs, le temps de l'examen de recours visant à faire annuler l'enquête.

Mais un arrêt de la cour d'appel de Paris du 24 septembre a permis de relancer l'enquête : la chambre de l'instruction, chargée d'étudier les recours contre les actes d'instruction, avait été saisie par l'ex-chef de l'Etat et ses anciens ministres Claude Guéant, Eric Woerth et Brice Hortefeux, ainsi que l'homme d'affaires Alexandre Djouhri sur toute une série de nullités.

M. Sarkozy invoquait notamment son immunité présidentielle, reprochait aux juges d'être sortis du périmètre autorisé de l'enquête ou avançait que le détournement de fonds publics d'un pays étranger, qui lui est reproché, est un délit qui n'existe pas dans la loi française.

12h58: Sur son compte Facebook, Nicolas Sarkozy a réagi pour la première fois à sa mise en examen révélée peu après midi aujourd'hui.

"J’ai appris cette nouvelle mise en examen avec la plus grande stupéfaction. Voici donc franchie une nouvelle étape dans la longue liste des injustices commises tout au long de l’affaire dite du prétendu « financement libyen » de ma campagne électorale de 2007. Après quatre journées d’interrogatoire, au cours desquelles j’ai répondu à toutes les questions qui m’ont été posées sans jamais être mis en difficulté, mon innocence est à nouveau bafouée par une décision qui ne rapporte pas la moindre preuve d’un quelconque financement illicite", déclare-t-il.

Et d'ajouter : "J’ai produit tout au long de ces 44h d’interrogatoire des éléments essentiels au soutien de la démonstration complète de ma probité. Par respect pour l’institution judiciaire et pour le secret de l’instruction, je ne peux hélas, produire, comme j’en avais l’intention, les 120 pages du procès-verbal de mon audition qui auraient permis de montrer la réalité et la force des preuves ainsi apportées".

"Les Français doivent savoir que je suis innocent de ce dont on m’accuse en apportant un crédit invraisemblable aux déclarations d’assassins, d’escrocs notoires et de faux témoins. Je sais que la vérité finira par triompher. Je subis cette nouvelle épreuve en demandant à tous ceux qui m’ont fait et continuent à me faire confiance de comprendre que je finirai par prouver ma parfaite innocence. J’y mettrai toute la détermination et l’énergie dont je suis capable. L’injustice ne gagnera pas", conclut-il sur le réseau social.

12h32: Le 31 janvier, les magistrats ont mis en examen pour «association de malfaiteurs» l'un des ex-collaborateurs de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, soupçonné d'avoir touché des fonds provenant du régime libyen qui auraient pu alimenter la campagne pour la présidentielle de 2007.

Lors de sa dernière audition, en juin 2019, Nicolas Sarkozy avait dit être «totalement innocent dans cette affaire», dénoncé un «complot», puis refusé de répondre aux questions des magistrats instructeurs, le temps de l'examen de recours visant à faire annuler l'enquête. Mais un arrêt de la cour d'appel de Paris du 24 septembre a permis de relancer l'enquête: la chambre de l'instruction, chargée d'étudier les recours contre les actes d'instruction, a rejeté l'essentiel des arguments du camp Sarkozy qui invoquait des nullités contre ces investigations. Elle a ainsi presque entièrement validé les investigations lancées il y a huit ans dans cette affaire aux multiples ramifications.

12h25: L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a été mis en examen lundi à l'issue de quatre jours d'audition pour "association de malfaiteurs" dans l'enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, a confirmé vendredi le Parquet national financier à l'AFP, après une information de Mediapart.

Cette nouvelle poursuite, révélée par le site d'information en ligne, est la quatrième dans ce dossier pour l'ancien président de la République, qui s'était dit victime d'un "complot" après les mises en examen prononcées en mars 2018 pour "corruption passive", "recel de détournement de fonds publics" et "financement illégal de campagne".

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Vos réactions

Portrait de Chros65
17/octobre/2020 - 08h24 - depuis l'application mobile
stbx00 a écrit :

Tant mieux si ça vous faire rire... Moi ce qui me fait marrer (ou plutôt pleurer en fait) ce sont les gens qui ont des avis tranchés sur tout sans prendre la peine de se renseigner un minimum...

Il a trempé dans tellement d’histoires !

Portrait de stbx00
16/octobre/2020 - 17h03
lysniais a écrit :

Surement dans libé et dans le Monde mdr!

Tant mieux si ça vous faire rire... Moi ce qui me fait marrer (ou plutôt pleurer en fait) ce sont les gens qui ont des avis tranchés sur tout sans prendre la peine de se renseigner un minimum...

Portrait de stbx00
16/octobre/2020 - 17h02
geneva a écrit :

Oui, je trouve aussi..... smiley

Mais j'aimerai AUSSI que les diverses canailles qui cassent, volent, pillent soient AUSSI jugées..  et ça, on n'en entend jamais parler..... 

 

Bah non les petites racailles qui pullulent en prison ne sont pas bien médiatiques... 

Portrait de mikapat
16/octobre/2020 - 16h48

Innocent.... coupable.... j’en sais rien. Il n’a pas été meilleur président que les autres. Avec des conférences payées au moins soixante mille €, je ne m’inquiète pas pour lui. Il a de quoi se payer de bons avocats.

Portrait de stbx00
16/octobre/2020 - 15h31
geneva a écrit :

Si la justice mettait autant d'énergie à arrêter les blacks blocks et autres extrême-gauchistes (sans parler des islamistes) qui cassent, brûlent et s'en prennent aux policiers, qu'ils mettent avec les Sarkozy et Fillon, on vivrait mieux en France.

Mais là, il faut se taper Sarko... Quelle tristesse !

  

Etrange comme axe de défense: Il doit y avoir mieux à faire... Du coup comme il y a d'autres délinquants en France la justice devrait laisser couler parcequ'il s'agit de Sarko ?

Portrait de stbx00
16/octobre/2020 - 13h55
tobian a écrit :

   Si Sarkozy a piqué de l'argent à Khadafi (ce qui n'est pas prouvé), il a rudement bien fait.

Lisez "Avec les compliments du guide" vous verrez qu'il n'y pas vraiment de doute. Par contre Sarko n'a rien "piqué", c'était offert bien comme il faut...

Portrait de stbx00
16/octobre/2020 - 13h44
lysniais a écrit :

Donc la justice prend appuie sur un média extrémiste ayant produit des documents dont il a été prouvé qu'ils étaient faux? Lol

Donc effectivement pas de soucis pour lui si procès et la justice sera ridicule avec l'acharnement politique du parquet!

Est-ce que vous vous êtes renseigné sur le dossier ? Vous devriez lire et vous documenter sur les nombreux éléments disponibles. Je l'ai fait. La seule chose que je trouve anormale c'est la lenteur de la justice tant les éléments sont concordants et nombreux.

Portrait de tobian
16/octobre/2020 - 13h36

   Si Sarkozy a piqué de l'argent à Khadafi (ce qui n'est pas prouvé), il a rudement bien fait.

Portrait de Angelussauron
16/octobre/2020 - 13h25
SatJoy a écrit :

C'est juste pour le salir un peu +  2 ans avant les présidentielles. Car il aurait pu être l'homme providentiel.

 

smiley

Portrait de Angelussauron
16/octobre/2020 - 13h25

Il devrait être content il aurait dû être jugé pour crime de guerre (Lui et BHL)et là même en tant qu'ancien président il aurait morflé.

Portrait de jean marc
16/octobre/2020 - 13h23

comme dab il n y auras pas de procès  annulé pour vice de forme ou bien si il y a procès acquittement car aucune preuves donc procès  qui couteras cher aux citoyens français