18/07/2020 15:01

Une nouvelle coalition d'ONG au Liban a tiré la sonnette d'alarme sur les libertés d'expression et des médias, dénonçant une "campagne de répression"

Une nouvelle coalition d'ONG au Liban a tiré la sonnette d'alarme sur les libertés d'expression et des médias, dénonçant une "campagne de répression" et "un climat d'intimidation" dans un pays en plein effondrement économique. L'alliance comprend 14 organisations locales et internationales, parmi lesquelles la Fondation Samir Kassir, mais aussi Amnesty International ou Human Rights Watch (HRW).

Les violations se sont intensifiées après un soulèvement populaire inédit en octobre 2019, qui a vu certains jours des centaines de milliers de Libanais battre le pavé pour dénoncer la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence. "Au lieu de répondre aux appels des manifestants qui réclament des comptes, les autorités mènent une campagne de répression contre ceux qui exposent la corruption et critiquent légitimement les défaillances significatives du gouvernement", selon un communiqué de la coalition.

"Bien que le Liban soit perçu comme un des pays les plus libres du monde arabe, de puissantes personnalités politiques ou religieuses utilisent de plus en plus les lois pénales sur la diffamation et les insultes comme outil de représailles contre les détracteurs", déplore le communiqué. L'alliance exhorte "les procureurs et les agences de sécurité à ne pas convoquer des personnes (...) pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression".

Depuis octobre, au moins 60 personnes ont été convoquées pour "des propos écrits sur les réseaux sociaux", indique à l'AFP Aya Majzoub, chercheuse sur le Liban à HRW, précisant que ce nombre pourrait être en réalité plus élevé.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions