03/06/2020 17:36

Les salariés du Parisien s'inquiètent pour leurs éditions départementales ramenées à un cahier unique contre neuf habituellement

Les salariés du Parisien s'inquiètent pour leurs éditions départementales, aujourd'hui ramenées à un cahier unique contre neuf habituellement, et réclament l'arrêt du chômage partiel, tandis que la direction prévoit de présenter mi-juin son projet pour le journal. Réunis en assemblée générale mardi, les salariés ont adopté une motion dans laquelle ils réclament "le retour immédiat des cahiers départementaux du Parisien, et les effectifs nécessaires à leur réalisation, dont les pigistes qui doivent retrouver leur niveau de piges d'avant-Covid". Faute de réponse d'ici mercredi soir, une nouvelle assemblée générale sera organisée, les salariés "n'excluant aucun moyen d'action pour obtenir satisfaction, dont la grève", précise cette motion soutenue par les organisations syndicales (SGJ-FO, SGLCE-CGT, SNJ, SNJ-CGT, SNPEP-FO). Pendant le confinement, le journal a remplacé ses 9 éditions régionales par un unique cahier "Ile-de-France et Oise". Une pétition en ligne réclamant le retour immédiat des éditions départementales avait été signée par plus de 1.750 personnes mercredi.

"L'information locale fait partie intégrante de (l')identité" du journal. C'est important de le redire à l'heure où certains nous interrogent sur sa place demain. N'oublions pas cependant que notre identité et notre différence, c'est aussi d'être un grand titre national", a indiqué la direction dans une note interne envoyée mardi soir et consultée par l'AFP. "A ce jour, une seule chose est arrêtée : l'impérative obligation d'écrire une nouvelle page de l'histoire de notre journal", poursuit cette note de la direction qui propose de présenter mi-juin "le projet que nous souhaitons mener". Quelques pistes ont été évoquées : priorité au numérique, attrait des jeunes lecteurs, s'intéresser aux sujets relatifs à la parité, la diversité, et la transition écologique. La direction précise qu'elle passera en revue tous les postes de dépenses.

Dans la motion, les salariés réclament également "le dégel des recrutements et remplacements pour garantir de bonnes conditions de travail", ainsi que "l'arrêt du chômage partiel" mis en place le 1er avril. Selon le SGJ-FO, ces mesures de chômage partiel concernaient 137 personnes sur un total de 637 salariés de l'UES Le Parisien dont 77 personnes au sein de la rédaction du Parisien-Aujourd'hui en France. De son côté, la direction ne souhaite pas communiquer sur le détail des chiffres. Vendredi, le PDG du groupe Les Echos-Le Parisien a averti ses équipes que le groupe avait perdu 36 millions d'euros de chiffre d'affaires entre mars et mai à cause de la crise sanitaire, entraînant une perte ramenée à environ la moitié de ce montant grâce à diverses économies. Il a prévenu qu'il faudrait une "mise en oeuvre rapide et significative de nouvelles économies" et annoncé qu'un nouveau point serait fait en interne jeudi matin.

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