20/02/2020 14:01

Une candidate LREM aux municipales à Lille porte plainte pour "entrave" à la liberté de réunion et d'expression après que plusieurs de ses réunions publiques ont été perturbées, voire annulées

La candidate LREM aux élections municipales à Lille, Violette Spillebout, a porté plainte pour "entrave" à la liberté de réunion et d'expression après que plusieurs de ses réunions publiques ont été perturbées, voire annulées, par des manifestants dénonçant notamment la réforme des retraites.

"J'ai déposé plainte ce matin au commissariat de police" pour dénoncer ce "harcèlement" et cette "incitation à la haine", a déclaré à l'AFP la candidate du parti du président Emmanuel Macron.

Mme Spillebout a également envoyé un communiqué à chacun des candidats lillois pour leur demander de "condamner sans réserve ces actions" menées par des individus qui ont proféré "cris, insultes et menaces".

Elle dénonce notamment la publication sur les réseaux sociaux par le collectif d'extrême gauche "Lille Insurgée" des différents rendez-vous de campagne de la candidate LREM. "Nous vous partageons" ces rendez-vous "afin que vous puissiez vous y rendre plus facilement", écrivait lundi, avec un clin d'oeil, le collectif sur Facebook.

Dénonçant tout "amalgame" entre "Lille insurgée" et La France insoumise, le candidat LFI à Lille, Julien Poix, a indiqué à l'AFP qu'il porterait plainte "contre toute personne incriminant" les militants mélenchonistes.

Mais, a-t-il ajouté dans un communiqué publié dans la soirée, "il est absolument légitime que les citoyens interpellent les candidats de La Retraite En Moins (LREM) comme Violette Spillebout". "Celui qui empêche les réunions de Violette Spillebout, ce n'est pas le citoyen en colère" mais "Emmanuel Macron, qui sabote les élections municipales en refusant de retirer sa réforme des retraites", a-t-il déclaré.

"Quand il y a eu des faits de violences et des dégradations, nous les avons condamnées fermement", a réagi auprès de l'AFP l'entourage de la maire PS Martine Aubry, candidate à sa succession. "Mais là, il faut que Mme Spillebout accepte le débat démocratique sur les réformes du gouvernement qu'elle soutient", a-t-on ajouté.

Même son de cloches du côté du candidat EELV Stéphane Baly: "si les agressions sont inacceptables, et nous les avons dénoncées, ce n'est pas la même chose que des gens manifestent une certaine opposition au parti présidentiel. Il y a un côté victime autoproclamée chez Mme Spillebout", a-t-il déclaré à l'AFP.

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