Uber, une start-up de livraison, et deux chauffeurs ont déposé plainte contre la Californie lundi pour contester une loi ratifiée par l'Etat américain en septembre, qui doit contraindre les plateformes de réservation de voitures à requalifier les conducteurs de VTC en salariés.
"Les plaignants (...) défendent leur liberté fondamentale de travailler en tant que fournisseurs de service indépendants et en tant qu'entreprises technologiques dans l'économie à la demande", détaillent-ils dans la plainte pour "violation des droits constitutionnels", publiée en ligne par la chaîne CNBC. Cette loi, baptisée AB5, entre en vigueur le 1er janvier.
Elle doit permettre aux travailleurs jusque-là considérés comme des sous-traitants de devenir des salariés et de bénéficier de meilleures conditions sociales, comme le salaire minimum ou l'assurance maladie.
Uber, le géant du secteur, avait prévenu cet automne que la requalification ne serait pas automatique et qu'il comptait s'opposer à tout changement de statut de ses conducteurs, qui lui coûterait plus cher en charges sociales.
Dans la plainte, Uber et ses co-plaignants accusent la loi de cibler particulièrement l'économie des employés indépendants, tout en exemptant certaines professions, comme "les représentants de commerce, les chauffeurs de camion de construction ou les pêcheurs commerciaux".
"Certains travailleurs ne sont pas concernés, comme les livreurs de lait, alors que d'autres accomplissant des tâches quasi identiques, comme de livrer des jus de fruits, sont concernés", s'indignent-ils.
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?