26/12/2019 17:44

Le journaliste Emmanuel Trumer porte plainte contre Pierre Ménès pour "harcèlement et injure" - Le Parquet de Nanterre ouvre une enquête préliminaire

Le chroniqueur sportif Pierre Ménès,  fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte en octobre pour "harcèlement moral" et "injure sexiste non publique", a indiqué le parquet de Nanterre  à franceinfo, confirmant une information du Parisien. Cette enquête fait suite à une plainte déposée fin septembre par un ancien collaborateur de Pierre Ménès, le journaliste Emmanuel Trumer. 

Joint par franceinfo, l'avocat du plaignant, Didier Seban, confirme cette plainte, et affirme qu'Emmanuel Trumer a été entendu par la police. Il explique que son client a subi "des insultes réitérées, homophobes ou pour certaines racistes", pendant un an où il a travaillé "sous la direction de Pierre Ménès". Les propos de ce dernier avaient "une volonté de dégrader, d'atteindre la personne, qui constitue la définition du harcèlement selon moi", poursuit l'avocat. "Un harcèlement constant", selon le plaignant Emmanuel Trumer, qui se décrit sur Twitter comme ayant travaillé pour Canal+ lors de la saison 2017-2018 de football, avait fini par quitter la chaîne. "Sa situation était intenable", estime Didier Seban, qui assure que son client est "sorti cassé par un an de maltraitances".

Selon Emmanuel Trumer, Pierre Ménès le rabaisse régulièrement en public, l'affublant du sobriquet « mon petit assistant pédé ». Sur un texto diffusé sur les réseaux sociaux attribué au journaliste, le mot apparaît au détour d'une conversation. « Il me présentait de la sorte quand on allait rencontrer des joueurs et des dirigeants à l'hôtel avant les matchs », poursuit l'intéressé. 

L'intéressé, accuse également Ménès de « racisme décomplexé » et « de comportements très graves envers les femmes » dans un billet diffusé sur son site personnel.

Contacté par Le Parisien, l'avocat de Pierre Ménès, Arash Derambarsh brandit la menace d'une plainte dans un texto à Emmanuel Trumer. « Mon client n'a finalement pas voulu la déposer par égard pour le père de cette personne, souligne l'avocat. Mais là, c'est scandaleux. On va régler cela devant la justice. »

Le conseil du journaliste doit aussi saisir la justice en début de semaine prochaine et faire une citation directe pour harcèlement, injure ou diffamation.

Contacté par Le Parisien, Pierre Ménès n'a pas souhaité faire de commentaires sur cette affaire.

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Vos réactions

Portrait de letarsier
26/décembre/2019 - 18h08

Je ne porte pas Ménès dans mon coeur et, pour tout dire, il représente tout le bien que je pense du foot.

MAIS, quand l'autre balance sur un réseau social des captures d'écran de sms, ça s'appelle du lynchage populaire, lequel n'a rien à voir avec une quelconque recherche de la justice.

Un partout, balle au centre : l'un comme l'autre ne valent pas mieux.