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12/11/2019 07:31

Un appel à soutenir les journalistes de la radio nationale algérienne soumis à la "censure" a recueilli sur Facebook plusieurs centaines de signatures

Un appel à soutenir les journalistes de la radio nationale algérienne soumis à la "censure" a recueilli sur Facebook plusieurs centaines de signatures de journalistes, d'universitaires, de militants ou encore de simples citoyens.

Plus de 350 personnes ont signé le texte --publié jeudi soir sur une page Facebook nommée Initiative pour une Presse Libre-- dont environ 20% de journalistes, mais aucune figure issue des médias publics. Le post Facebook dénonce notamment la récente "suspension" d'une émission de débat par la direction de la chaîne 3, station francophone de la radio nationale. "La suspension de l'émission Actuel (...) vient confirmer la volonté des autorités d'étouffer dans l'oeuf une démarche vertueuse de professionnels, en cours depuis plusieurs mois : la défense d'un service public de l'information", est-il ajouté dans le texte qui fait référence au début le 22 février du "Hirak", mouvement de contestation inédit du régime algérien.

Cette tribune dénonce le "verrouillage" du champs médiatique, explique à l'AFP l'un des signataires, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de Défense des droits de l'Homme (LADDH). "Nous, les militants de la société civile, sommes réduits au silence dans les médias publics et certains médias privés", souligne-t-il.

La "défense d'un service public de l'information" est "contrariée par la censure et les interdits qui reviennent avec force", depuis la démission en avril, sous la pression de la rue et de l'armée, du président Abdelaziz Bouteflika, selon le texte.

De fait aux manettes, le haut commandement militaire, incarné par le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée, tente depuis plusieurs mois, sans succès, de calmer la contestation et d'imposer, pour élire un successeur à M. Bouteflika, une présidentielle, finalement prévue le 12 décembre mais rejetée par les manifestants.

"Les partisans de l'élection (du 12 décembre) ont le droit de s'exprimer mais ceux qui sont contre ont également le droit de parler", affirme M. Salhi. Certains médias publics qui, à la faveur du "Hirak", avaient dénoncé les pressions de leur hiérarchie et tenté de s'affranchir de la tutelle éditoriale du pouvoir, ont été repris en main.

Plusieurs journalistes indépendants ont également été arrêtés après des posts critiques sur les réseaux sociaux. L'Algérie figure à la 141ème au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF).

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Vos réactions

Portrait de next@00
12/novembre/2019 - 09h54

Ils se plaignent en Algérie mais en France c'est pire, ils doivent porter l'étoile jaune et risque d'être déportés en camp d'extermination (c'est melanchon qui l'a dit) !!