02/10/2019 17:47

Incendie Rouen: "L'entreprise devra assumer pleinement les responsabilités qui sont les siennes" (Préfet) - Un numéro vert mis en place par le gouvernement pour répondre aux questions des habitants

17h44: Le préfet de Seine-Maritime,  Pierre-André Durand, s'exprime lors d'une conférence de presse

"Nous avons imposé à l'entreprise une série de remise en état matérielle"

"L'entreprise devra assumer pleinement les responsabilités qui sont les siennes", "Les odeurs aujourd'hui ont pu nettement baisser"

15h32: Le Premier ministre Edouard Philippe s'est une nouvelle fois exprimé sur l'incendie survenu dans l'usine chimique Lubrizol

"Je redis le plus clairement et le plus fermement l'engagement absolu du gouvernement à la transparence totale, complète. Toutes les informations, toutes les données scientifiques seront communiquées au public"

"Nous avons procédé au nettoyage de toutes les écoles. Une campagne de surveillance approfondie de l'ensemble des impacts environnementaux, dans l'eau, dans l'air, dans les sols a débuté dès vendredi"

"Depuis la fin de l'année 2017 et pour des raisons de sécurité qui n'échapperont à personne, la liste complète des substances autorisées sur le sites Seveso n'était plus rendue publique"

"Je n'ignore pas les odeurs incommodantes qui perduraient encore hier. [...] Mais les autorités sanitaires affirment que ces odeurs ne présentent pas de risques pour la santé"

"Je ne vais pas commencer à raconter n'importe quoi [...]. Nous allons faire ce que je me suis engagé à faire : donner absolument tous les informations. Cette discussion ne me fait pas peur, et elle aura lieu"

15h00: La fédération Chimie-Énergie CFDT demande la création d'un Bureau d'enquête accident pour les risques industriels, à la suite de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, dans un communiqué.

«Pour la FCE-CFDT, il est urgent de prendre des mesures à la hauteur des enjeux de sécurité et de sûreté de nos installations industrielles classées», souligne la FCE-CFDT qui «réclame la création d'un Bureau Enquête Accident (BEA) spécifique aux risques industriels majeurs, à l'image de l'aviation civile ou des transports». Le BEA, bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile, créé en 1946 et placé sous l'autorité du ministère des Transports, est responsable des enquêtes de sécurité lors d'accidents d'avions.

La CFDT demande aussi «la mise en place d'un suivi médical renforcé pour tous les personnels présents sur le site dans la nuit du 25 au 26 septembre, y compris ceux intervenus depuis le début du sinistre (personnels Lubrizol, entreprises sous-traitantes, services de secours...)». La fédération exige «la transparence totale sur l'accident et les conséquences potentielles sur la santé», une information des salariés et des riverains et un diagnostic environnemental de l'incendie.

14h30: La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye annonce que le gouvernement a mis en place un numéro vert pour répondre aux questions des habitants de Rouen inquiets après l'incendie de l'usine chimique Lubrizol : 0.800.009.785

11h26: La ministre de la Santé Agnès Buzyn a reconnu que «personne» ne savait aujourd'hui «ce que donnent ces produits mélangés quand ils brûlent», à propos des substances qui se sont consumées dans l'incendie de Lubrizol, rendues publiques mardi.

Alors que la préfecture de Seine-Maritime a publié mardi soir la liste des 5253 tonnes de produits chimiques qui ont brûlé dans l'incendie de l'usine jeudi dernier, la ministre a souligné sur France Inter que «ce qui compte avant tout, c'est ce qu'on fait de cette liste». «En réalité, aujourd'hui, personne ne sait exactement ce que donnent ces produits mélangés lorsqu'ils brûlent. C'est la demande que nous allons faire à l'Ineris, qui est l'agence chargée de l'évaluation des risques industriels», a ajouté la ministre. «L'Etat aujourd'hui ne peut pas répondre à cette question», a-t-elle dit. Mais, a-t-elle précisé, «ce qui était plus important à notre avis, c'est de vérifier que des produits hautement toxiques n'étaient pas dans les fumées, dans les suies ou dans l'eau. Et c'est la première chose que nous avons faite», a-t-elle dit.

«Aujourd'hui, je dis ce que je sais, c'est-à dire que nous avons cherché les produits les plus communément trouvés après un incendie dans une usine qui contient des hydrocarbures ou des dérivés d'essence ou de lubrifiants», a expliqué la ministre. «Les produits les plus dangereux, les plus habituels sont les hydrocarbures polycycliques qui sont des produits éventuellement cancérigènes. C'est la première chose que nous avons cherchée à la fois dans les fumées et dans les suies, et là nous pouvons dire qu'il n'y en a pas. En tout cas quand on en trouve, c'est en-dessous des seuils habituels».

10h21: Une mission d’information sur l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen va être créée à l’Assemblée nationale, a-t-on appris mercredi de source parlementaire, après un accord en conférence des présidents sur ce format.

Pour faire toute la lumière sur cet incendie dans lequel plus de 5.000 tonnes de produits chimiques ont brûlé, plusieurs députés et groupes politiques, surtout de gauche, réclamaient depuis plusieurs jours une mission d’information ou une commission d’enquête parlementaire.

Une commission d’enquête, aux pouvoirs d’investigation plus étendus, n’a pas été jugée souhaitable en raison de l’enquête judiciaire en cours. La mission d’information, qui sera formellement créée mardi prochain et ne sera pas circonscrite aux membres de la commission du Développement durable, sera aussi plus rapide.

«Lubrizol coupable, l’Etat complice»: environ 2.000 personnes dont des parlementaires, selon la CGT et une source policière, ont manifesté mardi soir à Rouen pour dénoncer le groupe chimique et l’attitude des pouvoirs publics soupçonnés de «cacher la vérité» sur les conséquences de l’incendie de l’usine jeudi dernier.

09h44: Le point sur ce que l'on sait ce matin

«Lubrizol coupable, l’État complice»: quelque 2.000 manifestants dont plusieurs parlementaires, ont réclamé la vérité mardi sur l’incendie de l’usine chimique Lubrizol à Rouen, au cours de laquelle plus de 5.000 tonnes de produits chimiques sont partis en fumée.

«Nos enfants en danger», «le préfet doit sauter», scandaient les manifestants, partis du palais de justice en direction de la préfecture de Normandie. «Ils cachent la vérité, à nous tous d’enquêter», lisait-on aussi sur une affiche brandie par une manifestante, tandis qu’une banderole réclamait le retour d’un «air normalement pollué».

La préfecture de Seine-Maritime a publié dans la soirée la liste des 5.253 tonnes de produits chimiques qui ont brûlé dans l’incendie de l’usine jeudi dernier, conformément à la promesse faite par le Premier ministre Édouard Philippe mardi après-midi devant l’Assemblée nationale. «Tous les produits ne sont pas dangereux», a assuré la préfecture.

Un peu plus tôt, le préfet Pierre-Yves Durand avait d’ores et déjà exclu devant la presse tout «risque» lié à l’amiante au vu des premières analyses, tout en évoquant 160 fûts «en état délicat» qui attendent toujours d’être évacués.

«Vous mentez, monsieur le Préfet!», a rétorqué dans un communiqué l’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva). «L’important est ce qui s’est passé dans la colonne de fumée où une masse de fibres d’amiante a voyagé avec les suies.»

Les agences publiques chargées des risques industriels (Ineris) et de la santé (Anses) vont être consultées sur l’éventualité de rechercher de nouveaux produits dans les retombées, a annoncé la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne.

Le parquet de Rouen, qui s’est dessaisi de l’enquête au profit du pôle de santé publique de Paris, a lui annoncé avoir recensé «plus d’une quarantaine de plaintes» à la suite de l’incendie.

Le parquet a en outre précisé que l’origine du feu était pour l’heure impossible à déterminer «avec certitude». La société Lubrizol avait affirmé lundi que l’incendie avait vraisemblablement commencé à l’extérieur du site, en se basant sur «la vidéosurveillance et des témoins oculaires».

Depuis l’incendie, le gouvernement multiplie les propos rassurants et promet «la transparence» mais sans convaincre.

Des rapports officiels consultés mardi par Mediapart évoquaient en 2016 la présence dans l’usine Lubrizol de produits «très dangereux pour l’environnement» et «nocifs», et estimaient qu’un incendie pourrait donner lieu à la «formation de substances toxiques». Mme Borne a indiqué mardi qu’une partie des produits avait pu être évacuée jeudi lors de l’incendie par les services de secours.

Le média en ligne écrit également qu’un mur couvre-feu demandé en 2010 à Lubrizol par arrêté préfectoral n’avait pas été construit en 2016. Enfin, une augmentation, début 2019, de l’autorisation de stockage de produits inflammables dans l’usine n’aurait pas, selon Mediapart, fait l’objet d’une procédure spécifique et obligatoire d’autorisation.

Constatant «le climat de suspicion généralisée», le préfet de Normandie Pierre-André Durand s’est demandé «quel serait l’intérêt des pouvoirs publics de mentir». Selon le cabinet du maire, mardi cinq à six écoles rouennaises sont «soit fermées car les enseignants ont fait usage de leur droit de retrait, soit ont demandé aux parents de venir chercher leurs enfants quand ils le pouvaient à cause de l’odeur».

Alors que l’inquiétude se manifeste toujours à Rouen sur les conséquences de l’incendie sur la santé et l’environnement, un nouvel incident s’est produit dans une autre usine Seveso classée seuil haut située dans l’agglomération.

La préfecture a annoncé la «mise à l’arrêt» de cette usine Borealis, qui produit des engrais, en raison d’un incident sur l’alimentation électrique.

Selon Guillaume Blavette, représentant France Nature environnement au Conseil départemental de l’environnement et des risques (Coderst), Borealis contient «la plus grande cuve d’ammoniac d’Europe». «Il y a de quoi vitrifier la moitié de Rouen», a-t-il dit.

Sur le front judiciaire, l’association Respire a notamment engagé lundi soir un référé-constat auprès du tribunal administratif de Rouen pour obtenir la nomination d'«un expert afin de constituer les éléments du dossier de manière contradictoire», a expliqué à l’AFP Me Corinne Lepage.

Côté police, Yan Bertrand, secrétaire du syndicat Unité SGP police Seine-maritime, a indiqué avoir saisi le préfet. «Nous voulons savoir si toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des fonctionnaires qui sont intervenus au moment du sinistre».

Des avocats rouennais ont décidé d’organiser «des consultations gratuites spécifiques» sur l’incendie. A titre personnel, plusieurs d’entre eux ont aussi porté plainte. Au moins 1.800 agriculteurs ont été touchés par les suies de l’incendie de l’usine Lubrizol, selon le ministère de l’Agriculture. Les premières indemnisations pourraient intervenir sous une dizaine de jours.

09h36: Le gouvernement va demander aux usines dites «Seveso», c'est-à-dire potentiellement à risques industriels, des «contrôles de sécurité» supplémentaires après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen dans lequel plus de 5000 tonnes de produits chimiques ont brûlé.

«Le gouvernement par le biais du ministère de la Transition écologique va demander dans les heures qui viennent à l'ensemble des dirigeants des sites Seveso d'effectuer des contrôles de sécurité, de manière à nous assurer que l'ensemble des installations sont bien en sécurité», a déclaré mercredi sur Europe 1 la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

«C'est un contrôle supplémentaire, que nous demandons aux industriels d'effectuer, de manière à nous assurer que tout va bien», a ajouté la représentante du gouvernement. «Charge aux industriels de vérifier la conformité de leurs installations notamment en matière de risque incendie» et ce «dans les meilleurs délais».

Sibeth Ndiaye a rappelé que «des contrôles existent sur l'ensemble de ces sites (Seveso) et (que) le site de Lubrizol en particulier a reçu de manière régulière des contrôles». L'usine de Rouen «au cours des dernières années» a subi «un (contrôle) par an, en particulier des contrôles incendie qui ont montré qu'il n'y avait pas de risque particulier».

07h15: Une quarantaine de plaintes ont déjà été déposées par des chauffeurs de bus après l'incendie survenu la semaine dernière à l'usine Lubrizol de Rouen. C'est ce qu'a annoncé mardi le tribunal de grande instance de la ville.

Il s'agit de plaintes pénales contre X ET contre l’entreprise Lubrizol, pour "mise en danger de la vie d’autrui" et "blessures involontaires en raison d’un manquement à une obligation particulière de prudence et de sécurité". Ces chauffeurs de bus ont roulé à proximité de l’usine Lubrizol dans les jours qui ont suivi l’incendie. Ils ont eu des vomissements, des malaises.

06h15: La préfecture de Seine-Maritime a annoncé sur son site internet que 5.253 tonnes de produits chimiques avaient été détruits dans l'incendie de l'usine Lubrizol, dont plus de 60% d'"additifs multi-usages".

"Tous les produits ne sont pas dangereux. La dangerosité dépend de la quantité présente, du devenir des molécules après avoir brûlé et de la manière dont on est exposé (contact cutané, inhalation, ingestion)", est-il précisé sur un des documents publiés, accompagnant la liste des produits incendiés. La préfecture publie également sur son site internet les 479 fiches de sécurité qui "précisent les caractéristiques des produits et les risques associés, notamment en cas de combustion". Une campagne de prélèvements (air, eau, sols, aliments...), "engagée dès le début de l'accident" sera adaptée "et si nécessaire complétée afin de procéder à une évaluation quantitative des risques sanitaires qui se déroulera pendant plusieurs semaines", précise la préfecture. "En fonction des résultats de cette évaluation, une surveillance sanitaire adaptée sera mise en place", indique-t-elle.

Édouard Philippe avait annoncé plus tôt dans la journée de mardi devant l'Assemblée nationale que la liste des produits entreposés dans "les bâtiments" de l'usine Lubrizol de Rouen "qui ont brûlé" serait dévoilée mardi après-midi par le préfet de Normandie. Le préfet "rendra publique" également "la quantité des produits qui ont brûlé", avait-il précisé, cinq jours après l'incendie sur ce site classé Seveso.

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Vos réactions

Portrait de A.Thomas
2/octobre/2019 - 17h31
skytronick a écrit :

Le fameux mur invisible smiley ça marche aussi sur les migrants?

Ce n'était pas un mur. Les radiations étaient francophiles et ont d'elles même  évité notre pays en passant en haut et en bas ,par la Belgique et par l'Italie et directement l'Espagne ensuite.

Portrait de A.Thomas
2/octobre/2019 - 17h26
Harriet a écrit :

De toute façon, il est trop tard pour agir ... excepté un suivi médical sur le long terme et la surveillance des sols ...

Les autorités minimisent l'accident, en évoquant les conséquences immédiates (pas de morts pour l'instant) mais sont incapables d'évaluer les risques cancérogènes dans le futur ... Et pour cause : on ne savait pas jusqu'à hier quelles substances avaient brûlé ...

C'est en amont qu'il aurait fallu agir , comme à Feyzin (où après la catastrophe de 1966), la ville a été complètement repensée (habitations confinées, avec filtrage de l'air) , écoles reconstruites et plan d'évacuation organisé dés le retentissement des sirènes  etc ...

J'ai appris grâce à vous qu'il y avait un immense toit en fibrociment. Comment est-ce possible. dans ma commune ,il y a belle lurette que nous avons viré tout ce matériau . Sur le domaine public et chez tous les particuliers.

Portrait de Harriet
2/octobre/2019 - 14h24
LastChristmas a écrit :

Vous qui comme le gouvernement et ce préfet incompétent veulent à tout prix minimiser cette incendie de ROUEN, ce n'est pas ce que pensent les chimistes ni les ingénieurs interrogés! pas plus tard que ce matin, un chimiste interrogé dans l'émission de jmm, affirme que des produits toxiques se sont évaporés dans l'air : des dioxines et du furane notamment!

De toute façon, il est trop tard pour agir ... excepté un suivi médical sur le long terme et la surveillance des sols ...

Les autorités minimisent l'accident, en évoquant les conséquences immédiates (pas de morts pour l'instant) mais sont incapables d'évaluer les risques cancérogènes dans le futur ... Et pour cause : on ne savait pas jusqu'à hier quelles substances avaient brûlé ...

C'est en amont qu'il aurait fallu agir , comme à Feyzin (où après la catastrophe de 1966), la ville a été complètement repensée (habitations confinées, avec filtrage de l'air) , écoles reconstruites et plan d'évacuation organisé dés le retentissement des sirènes  etc ...

Portrait de JF_Lacour
2/octobre/2019 - 10h48
Angelussauron a écrit :

C'est vraiment la liste des produits qu'ils ont publié?

Ils se moquent de qui ? Qu'est ce qu'il y a dans addictif multi usage??? améliorant de viscosité ??? etc...

Il faut détailler pour rassurer la population c'est ça la transparence , là ils sont pris pour des cons.

Bien évidemment on sait tous qu'ils le feront pas car il y a des produits très dangereux pour la santé.

Tout le détail de la composition des produits est sur le site de la préfecture du 76. ( plusieurs centaines de fiches regroupées en 8 gros fichiers ZIP )

C'est évidemment incompréhensible pour un non spécialiste de la chimie. 

Portrait de lucieat
2/octobre/2019 - 10h45

Et on nous augmente les malus pour les quelques kilos de CO2 que produisent nos voitures, de qui se moque t-on ? entre Rouen, les champs pétroliers de l'Arabie en feu, les feux de forêts partout dans le monde, les tonnes de carburants utilisés par les super paquebots de tourisme , les cargos, les avions pour aller se promener à l'autre bout du monde alors qu'il n'y a pas de nécessité, et eux ne payent rien, que sont les quelques  kilos de nos voitures. Il y a de quoi être aigri, quel autre pays que nous taxe ainsi les automobilistes ,

Portrait de Angelussauron
2/octobre/2019 - 09h42

C'est vraiment la liste des produits qu'ils ont publié?

Ils se moquent de qui ? Qu'est ce qu'il y a dans addictif multi usage??? améliorant de viscosité ??? etc...

Il faut détailler pour rassurer la population c'est ça la transparence , là ils sont pris pour des cons.

Bien évidemment on sait tous qu'ils le feront pas car il y a des produits très dangereux pour la santé.

Portrait de Harriet
2/octobre/2019 - 09h34

En dehors du fait qu'on attend toujours le résultat , entre autres, du rejet de dioxine dans l'air , ce que je retiens (aussi) c'est qu'en début d'année le préfet a autorisé une augmentation de capacité de produits dangereux, (dans cette usine)  sans évaluation environnementale préalable ....

En juin 2018, le gouvernement a publié un décret qui réduit le périmètre des projets soumis à cette même évaluation ... Les usines classées Seveso en font partie ...