16/09/2019 10:16

Une étude scientifique écarte la thèse de la supercherie sur l’âge de Jeanne Calment, officiellement décédée à 122 ans en 1997

Le record de longévité de Jeanne Calment, officiellement décédée à 122 ans en 1997, est bien valide, affirme une étude scientifique publiée lundi, qui se base sur de nouveaux documents et sur des modèles mathématiques pour réfuter l’hypothèse d’une supercherie avancée par des chercheurs russes.

L’idée que la Française, devenue mondialement célèbre à la fin du XXe siècle en raison de son âge extraordinaire, n’était pas Jeanne mais sa fille unique Yvonne Calment, qui se serait substituée à elle en 1934, est «sans fondement», affirment les chercheurs suisses et français qui cosignent ce travail dans le «Journal of Gerontology».

Cette thèse russe, publiée en décembre 2018 sur le site ResarchGate, avait provoqué un vif intérêt, mais aussi une controverse dans la communauté scientifique. Le gérontologue Valeri Novosselov et le mathématicien Nikolaï Zak y affirmaient que la vieille dame décédée en 1997 était en fait Yvonne Calment. Il ajoutaient qu’elle n’avait «que» 99 ans, et qu’elle aurait vécu pendant 63 ans sous la fausse identité de sa mère, afin d’éviter de payer des droits de succession.

Pour infirmer cette «théorie du complot», les auteurs de l’étude publiée lundi ont exhumé plusieurs documents historiques, dont un article paru dans la presse locale en 1934 à Arles - où vivait Jeanne Calment - attestant qu’une «foule particulièrement nombreuse» avait assisté aux obsèques de sa fille Yvonne, décédée à l’âge de 36 ans.

Difficile d’imaginer que ces nombreux témoins n’aient rien remarqué de la supercherie, «à moins d’accepter l’idée de la complicité de dizaines de personnes» dans cette fraude à l’identité, soulignent les chercheurs. Ils ont également retrouvé plusieurs documents attestant qu’Yvonne était malade depuis plusieurs années, mais aucun qui accréditerait l’idée que Jeanne aurait été malade avant 1934.

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