Les appels au boycott de "Mulan", le prochain Disney, se multiplient après le soutien de l'actrice principale, Liu Yifei, à la police de Hong Kong de plus en plus violente

Disney se trouve dans une situation délicate depuis quelques heures en raison des propos de l'actrice principale de son prochain film Mulan. Alors que la situation est de plus en plus tendue à Honk Kong, partageant une photo du quotidien chinois People's Daily avec la légende "Je soutiens la police de Hong Kong", la star de Disney, l'actrice  américaine d'origine chinoise Liu Yifei  a ajouté: "Quelle honte pour Hong Kong".

Depuis hier, dans le monde entier, l'actrice est vivement critiquée pour avoir ouvertement soutenu la police qui se montre de plus en plus violente et que certains craignent une action militaire. Le hashtag #BoycottDisney est même devenue une tendance mondiale, beaucoup voulant même empêcher la sortie de Mulan, prévue en mars 2020.

Et les messages ce sont multipliés: "Ne regardez pas le film "Mulan". L'actrice principale Liu Yifei soutient la brutalité policière à Hong Kong. Elle crache face à la démocratie, à la liberté et aux droits de l'homme", a déclaré un utilisateur cité par le magazine Newsweek.

Un autre écrit: "L'actrice principale du remake Disney de Mulan, a apporté son soutien au régime chinois qui veut limiter les libertés; alors qu'elle bénéficie des avantages en étant à l'étranger. Des avantages pour lesquels les Hongkongais se battent. #BoycottMulan #FreeHongKong".

Il faut dire que cette annonce intervient alors que de  nouvelles images en provenance de Chine continentale montrent des centaines de membres de forces de l'ordre participant, hier, à des manœuvres dans un stade de Shenzhen, la métropole située à quelques kilomètres de Hong Kong.

Des mouvements qui font craindre une intervention de Pékin contre le mouvement de contestation hongkongais. Ces images s’ajoutent aux nombreuses vidéos publiées par les médias chinois ces derniers jours, dont plusieurs montrant des convois militaires se dirigeant vers Shenzhen.

Des images satellitaires, prises lundi mais publiées mercredi par Maxar Technologies, entreprise privée basée aux États-Unis, exposent également des véhicules militaires chinois garés à l'intérieur du stade de la baie de Shenzhen, une arène de 20 000 places.