11/08/2019 10:31

Stupeur et questions aux USA après le suicide de Jeffrey Epstein qui semblait détenir des dossiers sur plusieurs personnalités et politiques - Vidéo

Le financier et figure de la jet set américaine Jeffrey Epstein, accusé d'agressions sexuelles sur mineures, s'est suicidé samedi dans sa cellule new-yorkaise, une mort qui a causé la stupeur et déclenché des enquêtes du FBI et du ministère de la Justice. Vers 06H30 heure locale (10H30 GMT) samedi, "Jeffrey Epstein a été retrouvé inanimé dans sa cellule", il s'agit "apparemment d'un suicide", a confirmé l'administration pénitentiaire après que le New York Times, notamment, eut annoncé qu'il s'était pendu au Metropolitan Correctional Center, la prison fédérale de Manhattan.

"Le personnel a immédiatement tenté de le ranimer", avant de le faire transporter à l'hôpital où sa mort a été prononcée, a-t-elle ajouté, annonçant l'ouverture d'une enquête du FBI. Le ministre de la Justice William Barr s'est dit "effaré" par la mort en détention du financier de 66 ans, qui "pose de graves questions".

Il a dit que l'inspection générale du ministère allait enquêter parallèlement au FBI.

Le 23 juillet, Epstein avait déjà été retrouvé allongé sur le sol de sa cellule, blessé, avec des marques sur le cou. Certains sources avaient alors assuré qu'il avait tenté de se suicider, mais ses blessures étaient sans gravité et il s'était présenté peu après à une audience.

Il avait ensuite fait l'objet d'une surveillance particulière antisuicide, mais celle-ci s'était arrêtée le 29 juillet, selon le New York Times. Il était depuis simplement placé dans une unité de la prison à sécurité renforcée.

Si certains sur les réseaux sociaux n'hésitaient pas à s'interroger sur le fait de savoir à qui profiterait sa mort, beaucoup exprimaient simplement leur stupéfaction devant un tel dénouement, la prison fédérale de Manhattan étant considérée comme l'une des plus sûres des Etats-Unis. "Il nous faut des réponses. Beaucoup", a réagi sur Twitter l'influente élue démocrate new-yorkaise du Congrès Alexandria Ocasio-Cortez.

M. Epstein avait été arrêté le 6 juillet à son retour d'un voyage en France et inculpé à New York pour avoir organisé, de 2002 à 2005 au moins, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles, certaines ayant été des collégiennes, sous son emprise.

Il avait avec elles des rapports sexuels dans ses nombreuses propriétés, notamment à Manhattan et en Floride.

Les témoignages qui sont ressortis via des documents judiciaires brossaient de ce brillant et riche homme d'affaires, un ex-professeur de mathématiques, l'image d'un prédateur insatiable de jeunes filles, qu'il faisait recruter par dizaines et aller dans ses somptueuses résidences.

Selon plusieurs témoignages, employées et recruteuses géraient au millimètre un sombre emploi du temps, avec prise de rendez-vous, transport, parfois même en jet privé, instructions et rétribution, souvent 200 à 300 dollars par visite, voire cadeaux.

Bien que son nom ait déjà été inscrit au fichier des délinquants sexuels après une première condamnation en 2008 pour avoir conduit des jeunes filles à se prostituer en Floride - il s'était alors vu infliger une peine minime de 13 mois après un accord contesté avec un procureur fédéral - une perquisition dans sa maison du quartier huppé de l'Upper East Side à Manhattan en juillet avait permis de mettre au jour une salle de massage où il aurait entraîné ses victimes présumées. Le journal Miami Herald avait enquêté sur cet accord fin 2018, relançant l'enquête.

En juillet, après l'inculpation de Jeffrey Epstein à New York, l'ex-procureur de Floride, Alexander Acosta, devenu ministre du Travail de l'administration Trump, avait dû démissionner.

Des centaines de pages de documents judiciaires rendus publics vendredi avaient permis de confirmer qu'il avait longtemps été une figure incontournable des soirées mondaines new-yorkaises, proche de nombreuses personnalités.

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Vos réactions

Portrait de Nasuko
11/août/2019 - 14h46

« Je connais Jeff depuis quinze ans. Un type génial. C’est quelqu’un avec qui on s’amuse bien. On dit même qu’il aime les belles femmes autant que moi, et que beaucoup d’entre elles sont plutôt jeunes. Ça ne fait aucun doute : Jeffrey a une bonne vie sociale». extrait d'interview de Donald Trump au New York Magazine en 2002.

Donald, Bill, Andrew, que des beaux gosses comme moi qui savaient s'amuser.

Portrait de Enrico Merguez
11/août/2019 - 12h32
Philou-02. a écrit :

Ne fallait-il pas qu’il disparaisse pour certains notables ? 

Je voudrai pas être notable,c'est trop dangereux !