29/07/2019 15:44

Le Monde révèle cet après-midi le SMS envoyé par Alexandre Benalla à Emmanuel Macron quelques heures après l'incident de la Contrescarpe à Paris

Ce sont de nouvelles révélations du Monde ce lundi qui concernent l'affaire Benalla et l'avancée des recherches de la police. Les enquêteurs ont en effet retrouvé son téléphone et mis au jour d'anciens messages supprimés. Ces échanges entre l'ex-chargé de mission et l'Élysée reviennent sur le fameux épisode de la Contrescarpe à Paris.

Voici le message envoyé par Benalla au Président quelques heures après l'incident, dans la nuit du 1er au 2 mai 2018. Le lendemain matin, il l'a transféré à Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée:

"Monsieur le Président, hier après-midi j’ai été invité par la Préfecture de Police à observer de l’intérieur la manifestation du 1er mai, j’ai donc été équipé d’un casque et intégré à une équipe de policiers en civil et accompagné par un major de police. En fin d’après-midi nous nous sommes retrouvés place de la Contrescarpe, où la situation a plus que dégénéré, je ne me suis alors pas cantonné à mon rôle d’observateur (…)

La scène assez violente a été filmée et même si on ne m’identifie pas très nettement je suis reconnaissable. Cette vidéo tourne actuellement sur les réseaux sociaux. Alexandre." 

D'autres messages ont été mis au jour. Parmi eux, des mots de soutien à Alexandre Benalla. "Tous des cons Alexandre sois zen et fort c’est le patron qui décide et à 30 000 kilomètres (Emmanuel Macron se trouvait alors en voyage officiel en Australie) il ne décide rien te concernant", écrivait Jean-Luc Minet, le commandant militaire en second de la présidence de la République, le 1er mai. "Merci pour ton soutien", avait répondu le chargé de mission, avant d’effacer soigneusement cet échange.

Mais ce n'est pas tout, car selon Le Monde, plusieurs versements à des membres du service d’ordre (SO) du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, alors dirigé par Alexandre Benalla, n’auraient pas été déclarés auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), chargée de valider l’ensemble des dépenses de campagne. Plusieurs membres de ce SO ont témoigné, sous couvert d’anonymat, pour le quotidien.

Les premiers faits remontent au 10 décembre 2016. Alors candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron réussit le tour de force de rassembler 15 000 personnes, selon son équipe, lors d’un meeting porte de Versailles, à Paris. Il est alors entouré d’un service d’ordre nouvellement dirigé par un certain Alexandre Benalla, 25 ans, et alors inconnu du grand public. Selon les informations du Monde, la présence des membres du SO n’aurait laissé aucune trace dans les documents comptables remis à la CNCCFP.

«J’ai été payé plus tard au QG de campagne, de la main à la main par Benalla, 120 euros en liquide », explique l’un d’eux au quotidien, qui confie également avoir assisté à une distribution de billet « pour dix gars », après un autre meeting.

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Vos réactions

Portrait de Greenday2013
30/juillet/2019 - 13h32

Ils n'ont rien d'autre à faire au Monde ?

Ça apporte quoi comme information, ces textos ?

Portrait de hummerH2
29/juillet/2019 - 18h26

Dans quelques années, avec une autre majorité au pouvoir, ces 2 la pourraient bien finir dans la même cellule ! smiley