17/07/2019 10:46

Trois mois après l'incendie, le projet de loi pour la restauration de Notre-Dame à Paris définitivement adopté par le Parlement

Trois mois après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi qui doit encadrer sa restauration, un texte qui n'a pas fait consensus malgré l'émotion unanime des parlementaires.

Le texte, approuvé à l'Assemblée nationale par 91 voix, avec 8 votes contre et 33 abstentions, entend répondre à l'ambition fixée par le président Emmanuel Macron de voir l'édifice restauré en cinq ans.

Il prévoit l'organisation et le contrôle de la collecte et de l'utilisation des dons qui ont afflué, ainsi que la coordination des travaux délicats à mener sur ce joyau du patrimoine mondial.

Chef-d’œuvre de l'art gothique, la cathédrale de Paris a été victime le 15 avril d'un incendie qui a notamment détruit sa charpente et sa flèche.

"Le plus dur est devant nous. Il faudra consolider encore et toujours la cathédrale puis la restaurer", a lancé le ministre de la Culture Franck Riester.

Mais si la quasi-totalité de l'opposition a réaffirmé son attachement à ce monument national presque millénaire, elle a de nouveau dénoncé le recours à une "loi d'exception inutile", menée dans "la précipitation" et instaurant des "dérogations inadmissibles" aux règles du patrimoine.

"Vouloir imposer d'en haut un délai de cinq ans n'a aucun sens", a dénoncé Brigitte Kuster LR. "Il faut accepter que le temps de la reconstruction ne soit pas celui du politique ou de l'évènementiel", a approuvé la socialiste Michèle Victory, en référence aux Jeux Olympiques de Paris en 2024.

"Nous ne confondons pas vitesse et précipitation", a répondu à plusieurs reprises le ministre, en évoquant "un délai ambitieux, volontariste qui permet de mobiliser l'ensemble des équipes concernées".

En "désaccord avec la philosophie" de la loi, l'insoumise Clémentine Autain a regretté "un désengagement de l'Etat des affaires culturelles au profit du mécénat privé" via les dons.

En revanche, Sophie Mette (MoDem) a salué "le point d'équilibre" trouvé par le texte et l'UDI Béatrice Descamps apprécié la prise en compte d'un amendement de son parti précisant que "l'ensemble des dons seront exclusivment consacrés à Notre-Dame".

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