11/05/2019 10:31

Emmanuel Macron et le patron de Facebook Mark Zuckerberg ont discuté hier à l'Elysée des moyens de lutter contre les contenus haineux

Emmanuel Macron et le patron de Facebook Mark Zuckerberg ont discuté hier à l'Elysée des moyens de lutter contre les contenus haineux, alors que la pression s'intensifie pour réguler les réseaux sociaux et tout particulièrement Facebook.

La France envisage de promouvoir une loi qui obligerait les réseaux sociaux à retirer les contenus signalés dans les 24 heures, sous peine d'une forte amende, et souhaite promouvoir une telle régulation au niveau européen.

Lors de sa rencontre avec le président français vendredi, le patron de Facebook a suggéré de limiter la "viralité" du contenu plutôt que sa durée de publication, en empêchant par exemple qu'il soit republié ou suggéré à d'autres utilisateurs, a expliqué l'Elysée.

"Mark Zuckerberg demande de distinguer l'impact et la durée, en se concentrant non sur le délai de retrait mais surtout pour s'assurer que personne ne voit ces contenus. Il préférerait que la notion de délai ne figure pas dans le texte en cas de signalement par un utilisateur lambda", a précisé l'Elysée, sans se prononcer sur cette suggestion.

La proposition de loi portée par la députée Laetitia Avia, centrée sur le retrait très rapide des contenus suspects, pourrait-elle être amendée pour tenir compte de ces suggestions? "Comme tout texte, il peut y avoir des modifications", répond l'Elysée.

Emmanuel Macron s'attache surtout aux résultats et demande "des dispositifs efficaces, la responsabilité des acteurs (auteurs de contenus et plates-formes) et la capacité de décliner cette proposition au niveau européen", explique encore la présidence. Autre élément sur la table, le rapport de la mission Loutrel sur "la responsabilisation des réseaux sociaux".

Ce rapport est le fruit d'une mission de plusieurs semaines de fonctionnaires français auxquels Facebook a entrouvert ses portes pour expliquer comment les contenus haineux étaient repérés et retirés. Il propose la création d'une autorité administrative indépendante dans chaque pays européen, chargée de faire respecter par les réseaux sociaux un principe de "transparence" sur la manière de hiérarchiser et modérer les contenus publiés par les internautes. I

l préconise aussi un traitement différencié selon la taille des plates-formes, avec un contrôle maximal pour les très gros acteurs comme Facebook, mais moindre pour les autres.

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Vos réactions

Portrait de Rêve Américain
11/mai/2019 - 12h05

Il a quand même une sale gueule ce type !