25/07/2018 07:15

Les revenus numériques du Guardian ont pour la première fois dépassé ceux du papier grâce aux contributions financières volontaires des lecteurs

Les revenus numériques du Guardian ont pour la première fois dépassé ceux du papier grâce aux contributions financières volontaires consenties par ses lecteurs, a annoncé a société éditrice du quotidien britannique, Guardian Media Group (GMG). GMG, qui édite aussi The Observer, version dominicale du Guardian, a affirmé avoir réalisé 108,6 millions de livres de chiffre d'affaires (122 millions d'euros) dans le numérique contre 107,5 millions (120,8 millions d'euros) pour le papier au cours de son exercice 2017-2018 clôturant en avril.

Les revenus du numérique, qui incluent publicité et contributions de ses lecteurs, ont ainsi progressé de 15% sur un an tandis que les revenus du papier ont reculé de 10%.

Le site internet du Guardian a attiré en moyenne 155 millions de visiteurs uniques mensuels, contre 140 millions l'année précédente.

David Pemsel, directeur général de GMG, a estimé qu'en choisissant de tabler sur la générosité de ses lecteurs en ligne plutôt que d'adopter un modèle payant, le Guardian avait créé "une troisième voie pour payer pour du journalisme de qualité".

Il a aussi souligné vouloir se concentrer sur les 10 millions de lecteurs en ligne réguliers du journal plutôt que chercher à créer du trafic en s'alliant avec des géants des réseaux sociaux ou des agrégateurs de contenus.

En difficulté financière chronique, GMG avait pris la décision de passer le Guardian au format tabloïd à partir du mois de janvier pour faire des économies.

Cette décision s'inscrit dans un plan de redressement sur trois ans lancé en 2016, qui prévoit une restructuration de la branche publicitaire et des réductions de coûts se traduisant par la suppression de 250 emplois dont 100 dans la rédaction.

David Pemsel a souligné que la circulation papier du Guardian s'élevait à 138.082 numéros chaque jour, soit un chiffre "moins mauvais que prévu", et affirmé que la structure financière du groupe lui permettait de conserver une édition papier "aussi longtemps que nos lecteurs y seront attachés".

Le groupe a précisé avoir divisé ses pertes par deux à 18,6 millions de livres (20,9 millions d'euros), contre 38,9 pour l'exercice 2016-2017 (43,7 millions d'euros).

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