27/06/2018 14:00

Amsterdam: Au lendemain de l'attaque contre un groupe de presse, la police est sur la piste du crime organisé

La police néerlandaise a annoncé explorer la piste du crime organisé au lendemain d'une attaque à la camionnette bélier contre un groupe de presse à Amsterdam, qui n'a pas fait de blessé. "Nous explorons maintenant tous les angles mais nous n'excluons pas que l'attaque se soit produite en lien avec le crime organisé", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la police d'Amsterdam, Esther Izaks. Mardi avant l'aube, une camionnette blanche Volkswagen Caddy avait délibérément foncé à deux reprises dans la façade en verre d'un bâtiment qui abrite la direction du tabloïd De Telegraaf, le plus gros tirage du pays. Le conducteur recouvert d'une capuche était sorti du véhicule, avait versé un liquide à l'arrière et y avait mis le feu, provoquant une énorme boule de feu, selon des images de vidéosurveillance.

"Nous ne demeurerons jamais silencieux", titrait De Telegraaf en Une mercredi au-dessus d'une photo du véhicule calciné encastré dans la façade ravagée. Après cette seconde attaque visant des bâtiments abritant des médias en moins d'une semaine aux Pays-Bas, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité autour des rédactions, avec notamment l'installation de caméras de surveillance supplémentaires.

Jeudi, un homme avait tiré une grenade anti-char sur un autre bâtiment d'Amsterdam abritant entre autres l'hebdomadaire Panorama, sans faire de victime. Arrêté, l'homme de 41 ans a été identifié par la police comme le chef d'un gang local de motards. 

Spécialisé en faits divers, sports et célébrités, De Telegraaf a avancé que les auteurs de l'attaque l'ayant visé pourraient être liés à la mafia d'Amsterdam, dont les membres ont souvent des origines marocaines ou surinamaises. De Telegraaf et Panorama ont tous deux récemment publié des enquêtes fouillées sur la traque policière de deux membres d'un gang d'Utrecht, qui auraient fui pour le Mexique. Derrière ses charmes touristiques, Amsterdam a été la scène de plusieurs assassinats ces dernières années sur fond de lutte pour le contrôle du trafic juteux de stupéfiants. En 2016, la tête tranchée d'un membre connu d'un gang avait été retrouvée devant un bar à chicha.

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