27/11/2017 07:15

Le CSA relance sa campagne de sensibilisation vis-à-vis des images violentes ou choquantes

Le CSA a relancé lundi sa campagne de sensibilisation vis-à-vis des images violentes ou choquantes, à l'occasion de la journée des droits de l'enfant, et souhaite qu'on lui donne les moyens de protéger le jeune public sur internet et les réseaux sociaux. Diffusée jusqu'à la fin de l'année, cette campagne télé et radio vise d'un côté les parents, et de l'autre leurs enfants, en rappelant un principe de base: "A la radio comme à la télé, les contenus violents, on doit les éviter. Sinon il faut en parler". Pour Carole Bienaimé-Besse, conseillère au Conseil supérieur de l'audiovisuel et présidente du groupe de travail "protection de la jeunesse", la signalétique qui déconseille ou interdit certains programmes jusqu'à des âges précis (avec les pictogrammes -10, -12, -16 et -18), principal outil pour guider les téléspectateurs, "fonctionne assez bien", car "les chaînes ont compris que cette signalétique fait partie de leur contrat de confiance avec le public".

En revanche les programmes d'information (JT, chaînes d'info...) ne sont pas soumis à cette signalétique. Il revient donc aux parents d'éviter que leurs petits de moins de huit ans les visionnent, puisqu'à cet âge le CSA recommande de ne regarder que des programmes pour enfants, et de ne pas exposer les plus grands à des séquences inappropriées, qui doivent faire l'objet d'avertissements par les présentateurs des journaux, rappelle le Conseil. A ce sujet, "nous déplorons la diminution des émissions d'information pour le jeune public, qui donnent des clés aux enfants pour comprendre ce qu'il se passe dans le monde, alors qu'il existe de plus en plus de médias pour enfants dans la presse écrite", déclare la conseillère.

Le CSA, dont les pouvoirs sont limités aux programmes diffusés à la télévision et à la radio, demande en outre que la régulation des contenus audiovisuels évolue, pour lui donner les moyens de protéger les mineurs (comme le prévoient ses missions) là où ils consomment de plus en plus les contenus audiovisuels, c'est-à-dire sur les smartphones, tablettes ou ordinateurs. "Dans un monde où il y a six à sept écrans par foyer, cela nécessite qu'on mette à jour notre régulation", et face aux contenus extrêmes véhiculés par internet et les réseaux sociaux (pornographie, messages faisant l'apologie du terrorisme...), "il y a urgence à agir", plaide Carole Bienaimé-Besse.


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