01/11/2017 13:01

RSF et une plateforme de journalistes d'investigation lancent un projet pour préserver et poursuivre les travaux de journalistes assassinés ou emprisonnés

L'association Reporters sans frontières (RSF) et la plateforme de journalistes d'investigation Freedom Voices Network ont annoncé le lancement de "Forbidden Stories" (enquêtes interdites), un projet qui vise à préserver et poursuivre les travaux de journalistes assassinés ou emprisonnés.
Le principe: offrir aux journalistes d'investigation à travers le monde, qui se sentent menacés, des outils pour "protéger des informations sensibles et mettre à l'abri leur enquête en cours", expliquent les initiateurs du projet dans un communiqué. Ainsi, "s'il leur arrive quelque chose, suivant leurs instructions, Forbidden Stories sera en mesure de terminer leurs enquêtes, et de les publier largement, grâce à un réseau collaboratif de médias engagés dans la défense de la liberté de l'information", ajoute le texte. En outre, Forbidden Stories veut aussi être une plateforme d'information destinée au grand public.
Elle réalisera chaque année "une à deux enquêtes collaboratives au long-cours avec un réseau de médias partenaires internationaux", et publiera des vidéos courtes en plusieurs langues sur les réseaux sociaux, détaille le communiqué.
Pour son lancement, Forbidden Stories a réalisé des vidéos sur les sujets "sensibles et dérangeants" que couvraient Cecilio Pineda, Miroslava Breach et Javier Valdez. Ils font partie des onze journalistes assassinés au Mexique depuis le début de l'année, et avaient pour point commun d'enquêter sur les cartels de la drogue.

"Forbidden Stories est un signal fort que nous adressons aux prédateurs de la liberté de l'information du monde entier", a assuré Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF, cité dans le communiqué. Selon RSF, en dix ans, plus de 700 journalistes sont morts dans l'exercice de leur fonction.

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Vos réactions

Portrait de pas2bol
1/novembre/2017 - 13h28

Si les journalistes à l'origine des enquêtes n'ont pas pu les terminer (mort, menaces, prison, etc.) qu'est-ce qui leur fait croire qu'ils pourront le faire eux? Je pense plutôt qu'ils sont là pour balancer aux autorités ceux qui travaillent sur des dossiers sensibles et qui leur rendront compte de leur travaux.