08/08/2015 14:49

Etats-Unis: Uber menacé par une tentative de recours collectif en Californie

L’un des fondements du modèle d’activité du service de réservation de voitures avec chauffeur par smartphone Uber est menacé par une procédure judiciaire en Californie sur le statut de ses conducteurs.

Une audition a eu lieu jeudi dans un tribunal de San Francisco sur l’opportunité d’autoriser ou non un recours en nom collectif de chauffeurs d’Uber voulant se voir reconnaître le statut de salarié de la startup.

Ils sont actuellement considérés comme des travailleurs indépendants, mais «on leur demande de respecter une litanie d’obligations détaillées imposées par Uber», concernant par exemple ce qu’ils ont le droit de dire aux clients ou la propreté de leur véhicule, explique la plainte, déposée au nom de quatre chauffeurs.

Les chauffeurs sont notés et peuvent être renvoyés s’ils ne respectent pas ces obligations, une situation qui les fait rentrer dans la catégorie des salariés, ajoute le document, consulté par l’AFP.

Une des motivations des plaignants est le remboursement de certaines dépenses (essence, entretien du véhicule), dû par leur employeur s’ils sont considérés comme des salariés, mais à leur charge s’ils sont indépendants.

Uber s’oppose à la procédure en nom collectif avec l’argument qu’il n’a «pas de conducteur type».

Les plaignants «agissent contre les intérêts des personnes mêmes qu’ils cherchent à représenter, selon l’avocat d’Uber, Ted Boutrous, lors d’un point de presse.

Selon lui, parmi les milliers des personnes travaillant comme chauffeurs pour le service, beaucoup justement «aiment la flexibilité, l’autonomie et l’indépendance qu’assure l’application Uber».

L’affaire est loin d’être réglée. Le juge a renvoyé jeudi sa décision sur la classification ou non de la plainte comme un recours en nom collectif et la rendra par écrit dans les prochaines semaines.

Uber s’est fait connaître grâce à son application mobile qui se sert de la géolocalisation pour mettre l’utilisateur en contact avec un véhicule se trouvant aux environs, Uber encaissant une commission sur le prix de la course.

De nombreuses controverses, notamment avec les taxis, ne l’ont pas empêché de s’étendre à l’échelle mondiale. La startup fait partie des entreprises le plus en vue de la Silicon Valley, avec une valorisation évoquée de plus de 50 milliards de dollars.

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