16/06/2015 09:58

Direction du Monde: Les actionnaires ont choisi de "présenter" à nouveau la candidature de Jérôme Fenoglio

Les actionnaires du Monde ont choisi lundi de "présenter" à nouveau la candidature de Jérôme Fenoglio, actuel directeur des rédactions, à la direction du quotidien, un choix qui doit encore être entériné par les salariés le 30 juin, indique un courrier du président du directoire aux salariés.

Jérôme Fenoglio, qui a été auditionné par le trio de propriétaires (Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse) vendredi, était le seul candidat déclaré. Il avait échoué à réunir les 60% de "oui" nécessaires à son élection, lors d'un premier vote en mai.

Les actionnaires ont souligné que son "parcours", son "expérience", ses "qualités de journaliste et son indépendance" étaient "des atouts essentiels pour diriger le Monde et poursuivre les transformations actuellement à l’œuvre", selon le mail envoyé aux salariés.

Durant l'audition de Jérôme Fenoglio, actuel n°2 du quotidien et qui a fait toute sa carrière au Monde, les actionnaires ont rappelé "le rôle essentiel qu'occupe le directeur du Monde" et ont insisté sur sa responsabilité éditoriale et stratégique.

Cela manifeste "la volonté de conforter le rôle de directeur du journal qui a été pas mal fragilisé par l'instabilité de ces dernières années", a commenté une source interne. Jérôme Fenoglio, s'il est élu, deviendra le sixième directeur du Monde depuis le rachat du journal fin 2010.

Le journaliste, qui a hésité à se représenter, devra faire un meilleur score qu'au mois de mai: candidat sollicité par la direction, il n'avait obtenu que 55% des voix de la rédaction lors du vote du 13 mai - en deçà des 60% requis par les statuts du journal.

Le trio d'actionnaires l'avait préféré aux trois candidats officiels: Gilles van Kote, alors directeur par intérim, Christophe Ayad, chef du service international et Jean Birnbaum, responsable du Monde des livres.

Une partie de la rédaction avait fustigé un processus de nomination "tronqué", ce qui s'était traduit par un vote de protestation dans les urnes. De plus, le projet de Jérôme Fenoglio (49 ans) avait été jugé par certains trop numérique et son équipe trop peu ouverte.

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