18/09/2014 09:25

Des intermittents du spectacle occupent l'hôtel Lutetia à Paris depuis 7h ce matin

Selon les informations de RTL, des intermittents occupent l'hôtel Lutétia du VIe arrondissement de Paris depuis 07h00 ce matin.

Ces derniers ont notamment installé une banderole sur la façade sur laquelle il est écrit : "De l'argent il y en a, construisons de nouveaux droits".

La coordination des intermittents et précaires a publié une lettre sur son site expliquant son action:

"Nous, chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, occupons ce jeudi 18 septembre 2014, jour de reprise des concertations de la mission Valls, depuis 7h00, le chantier de l’hôtel Lutetia, 45 bd Raspail, Paris Ve, métro Rennes et Sèvres-Babylone.
Cet hôtel de luxe à été vendu en 2010 au groupe Alrov, appartenant au milliardaire Israélien Alfred Akirov, pour 135 millions d’euros. La gestion est restée aux mains du groupe Concorde Hotels & Resorts, lui-même filiale de la société privée de gestion immobilière Starwood Capital Group, qui gère plus de 9 milliard de biens immobiliers dans le monde.
Nous sommes ici dans une volonté déterminée de recourir au blocage économique pour rappeler que nous n’entendons pas accepter la casse des droits sociaux des chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires, aggravée par la mise en place de la convention d’assurance chômage du 22 mars.
Monsieur Rebsamen demande le renforcement du contrôle des chômeurs : nous lui répondons qu’il ferait mieux de contrôler les fraudes des employeurs sur le paiement des cotisations sociales qui coûtent plus de 20 milliard d’euros par an. Arrêtez de dire que les précaires sont responsables du déficit de la protection sociale, c’est un mensonge ! Nous demandons l’abrogation de la nouvelle convention d’assurance chômage visant à faire des économies sur le dos des seuls chômeurs et précaires, en les stigmatisant.
Monsieur Valls offre un pacte de « responsabilité » aux entreprises pour favoriser la compétitivité et l’emploi, alors que ces dernières versent 30% de dividendes supplémentaires à leurs actionnaires au second trimestre 2014 et demandent par ailleurs à pouvoir embaucher en dessous du SMIC pour s’en sortir. Ce n’est plus de la provocation, c’est de l’indécence ! Nous ne croyons pas en votre « crise » et ne voulons pas d’un plein-emploi précaire. Nous exigeons que notre modèle de protection sociale accompagne la discontinuité de l’emploi, les contrats courts, l’intérim, et qu’il soit discuté avec les premiers concernés.
Monsieur Gattaz déclare que « notre modèle social à vécu, il n’est plus adapté » : nous lui répondons que c’est notre modèle de dialogue social qui est mort et qui n’est plus adapté. Une gestion paritaire de l’UNEDIC qui date de 1958 : oui, le monde a changé et c’est ce paritarisme là qui n’est plus d’actualité. Il est scandaleux que les cotisations sociales - part socialisée du revenu appartenant aux salariés - soient gérées de manière mafieuse et qu’il appartienne au patronat d’en décider. Nous demandons la transparence des comptes de l’UNEDIC et exigeons que les chiffres bruts soient communiqués pour expertise.
Monsieur Hollande, alors que l’INSEE vient de publier son rapport présentant une instabilité et une precarisation croissante des conditions d’emploi, nous demandons que la question de l’assurance chômage devienne un débat national et que le modèle d’indemnisation soit repensé afin que 100% des chômeurs soient indemnisés.
Nous avons des propositions et tant qu’elles ne seront pas entendues, nos actions ne connaîtront pas de pause.
Nous appelons à une grève de l’ensemble des salariés, avec ou sans emploi, le 1er octobre 2014, jour de mise en application de l’ensemble de la convention d’assurance chômage.
Nous sommes tous concernés, soyons tous mobilisés."

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Vos réactions

Portrait de Rcvlr
18/septembre/2014 - 10h59

Au scandale !! 

Le titre de cet article est scandaleux.  merci de vous renseigner précisément quant à la véracité d'une information avant de la publier.  Pourquoi parler des intermittents "du spectacle" alors que  les personnes  mobilisées sur cette manifestation sont  citées plus loin : "des chômeurs, des précaires, des intérimaires, des intermittents, des sans papiers."

 

ils dérangent qui ?

une multinationale qui dirige  un chantier qui embauche des intérimaires payés une misère. La coordination des intermittents et précaires avait fait le même type de mobilisation en juin sur le chantier du philarmonique à paris. A la surprise générale, sur ce chantier Bouygues financé par l'état, 50 pourcents des employés n'ont pas la  nationalité française , et sont rémunérés 4 euros de l'heure.  On parle alors de contrat  de travail européen, une belle manipulation pour payer des gens au noir.

 

le nombre d'embauche en  CDD a augmenté de 80% en 10 ans.

Face à une hyper flexibilité de l'emploi les droits sociaux des travailleurs doivent être repensés pour ne pas laisser dans la précarité les plus précaires.

M.gattaz président du medef  augmente son salaire de 29 pourcent , et demande à baisser le smic. Les syndicats représentent 8 pourcents des travailleurs du public  et privé. Il n'y a plus de dialogue social, ces personnes mobilisées attaquent le porte feuille d'une multinationale qui participe activement de leur misère économique.

La france n'a jamais été aussi riche que maintenant, l'argent n'est juste pas au bon endroit.

ne vous en faites pas pour ces ouvriers ils ont tout à y gagner, comme tous les travailleurs. Qui peuvent un jour se retrouver au chômage.

 

 

Portrait de Mguilhem
18/septembre/2014 - 10h27 - depuis l'application mobile
Rex omnia a écrit :

Oui et en occupant ce chantier ce sont des ouvriers au chomage technique et bientôt au chomage tout court! Les syndicats auraient ils juste un QI de bulot pour ne jamais évaluer les dommages collatéraux de leur grève? Où alors leur egoïsme leur met des oeillères, ou pire ils s'en foutent!

 

Ils ne disent pas que bien souvent ils touchent les assurances en plus du salaire tandis que les ouvriers eux des qu'ils sont embauché quelque part ont leur coupe leur prestation chômage