03/10/2013 12:07

Pierre Bergé, président du Conseil de surveillance du Monde, critique sévèrement le supplément littéraire du journal

Pierre Bergé, président du Conseil de surveillance du Monde, a sévèrement critiqué le supplément littéraire du journal dans une interview à la revue politique "Charles", s'attirant jeudi une réponse circonstanciée de la Société des rédacteurs du quotidien.
"Je désapprouve le plus souvent le supplément littéraire du Monde. Parce que on y parle pas de livres", a déclaré M. Bergé, accusant certains chroniqueurs de ne pas aimer la littérature ou les livres.
"C'est rarissime que dans le supplément on parle de livres, de vrais livres", a ajouté l'homme d'affaires, qui dit préférer le cahier livres du Figaro.
Le conseil de gérance de la Société des rédacteurs du Monde (SRM), dans un communiqué interne, a regretté que M. Bergé "tente d'intervenir dans la ligne rédactionnelle du journal par des propos blessants à l'encontre du +Monde des Livres+ et de l'ensemble de ses collaborateurs".
La SRM "tient à rappeler au président du conseil de surveillance Pierre Bergé qu'il a signé le 2 novembre 2010, avec les deux autres actionnaires Matthieu Pigasse et Xavier Niel, la charte d'éthique et de déontologie du groupe Le Monde".
La Charte, qui définit les rapports entre propriétaire du journal et journalistes, stipule que "Les actionnaires du groupe Le Monde garantissent l'indépendance économique de ses titres (...) mais se gardent d'intervenir dans leurs choix éditoriaux et leur traitement de l'information".
"Nous invitons M. Bergé à relire la charte qu'il a lui-même signée il y a trois ans. Nous en tenons un exemplaire à sa disposition", conclut la SRM.
La SRM est une des composantes du "Pôle d'indépendance", actionnaire minoritaire du groupe, tandis que le trio formé par Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse contrôle la majorité du capital.

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Vos réactions

Portrait de Taomon
3/octobre/2013 - 17h30

Ah, l'hétérophobe notoire s'est réveillé ?

Portrait de bib
3/octobre/2013 - 12h50

De ce que je lis dans l'article, Pierre Bergé ne demande pas au Monde de changer de types d'articles, il dit seulement qu'il n'aime pas ce dont le supplément littéraire fait état. C'est son droit de dire (même faisant partie de l'actionnariat du Monde) qu'il aimerait lire autre chose, et en l'occurrence ce qui lui arrive de retrouver dans le supplément littéraire du Figaro....

Cela montre au moins qu'il porte de l'intérêt au journal dont il est actionnaire. Il n'est pas un bisounours, mais n'a pas donné l'ordre au Monde de changer d'orientation rédactionnelle. Il n'aime pas celle-là, c'est tout.

 

Portrait de marcange47
3/octobre/2013 - 12h41 - depuis l'application mobile

Dommage nous avons besoin de culture pour vivre apprendre ce défendre la culture et nécessaire pour instruire rêvé c'est dommage de la voir disparaître cela m'énerve