François Bayrou regrette "l'immunité absolue" dont bénéficie Nicolas Sarkozy

Le président du MoDem, François Bayrou, a regretté aujourd'hui que "l'immunité absolue" dont bénéficie Nicolas Sarkozy en tant qu'ancien président de la République, interdise son audition et toute poursuite à son encontre dans le cadre de l'affaire Tapie. 

"Il y a eu au coeur de l'État, du gouvernement, l'organisation d'une manoeuvre, d'une série de décisions qui ont spolié le contribuable français au profit de personnes privées", a affirmé sur RTL le leader centriste en donnant acte à Bernard Tapie du fait qu'il n'était pas responsable des décisions dont il a bénéficiées (403 millions d'euros de réparation du préjudice subi lors de la vente d'Adidas au Crédit Lyonnais en 1993, ndlr).

"Ce n'est pas Bernard Tapie qui a signé les décisions, ce n'est pas Bernard Tapie qui a, au nom de l'État, choisi cette procédure (l'arbitrage, ndlr) absolument exorbitante du droit. Ça a été fait par ceux qui, au gouvernement, ont décidé que, puisque la justice n'allait dans le sens de ce qu'ils souhaitaient, alors il fallait choisir un arbitrage privé", a-t-il résumé.

Interrogé sur l'importance du témoignage de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, François Bayrou a déploré que l'audition de l'ancien chef de l'État soit impossible. "Alors même, s'il était prouvé que la décision a été prise au plus haut sommet de l'État, comme cela est probable et même inimaginable qu'il en soit autrement, le président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy, ne pourrait pas être poursuivi, ni mis en cause, ni entendu, parce que l'immunité du président de la République est absolue", a rappelé l'ancien candidat à la présidentielle.