24/04/2013 10:21

Justice: Bernard-Henri Lévy condamné pour avoir diffamé le Bloc identitaire dans un article du Point

Le philosophe Bernard-Henri Lévy a été condamné mardi en diffamation par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir écrit dans le Point que le Bloc identitaire, un mouvement d'extrême-droite, s'était rendu célèbre en tentant d'assassiner Jacques Chirac.

Dans son "bloc-notes" publié dans l'hebdomadaire fin décembre 2010, BHL avait qualifié le Bloc identitaire de "groupuscule néonazi qui s'était rendu célèbre le 14 juillet 2002, en tentant d'assassiner Jacques Chirac".

Le tribunal a estimé que le terme "néonazi" ne relevait pas de la diffamation, BHL et le Point ont donc été relaxés sur ce point.

Mais il a relevé que c'est à juste titre que les prévenus mettent en évidence une "certaine filiation" entre le Bloc identitaire et Unité radicale, dont Maxime Brunerie, condamné à 10 ans de prison pour avoir tenté d'assassiner le président Chirac, était proche.

Néanmoins, il a estimé que les "raccourcis et amalgames" des propos litigieux ont un "indubitable caractère diffamatoire".

Bernard-Henri Lévy et Franz-Olivier Giesbert ont donc été condamnés à 1.000 euros d'amende, avec sursis pour le premier.

Ils ont en outre été condamnés à verser 1.000 euros de dommages et intérêts au Bloc identitaire.

L'avocat du Bloc identitaire, Me David Dassa-Le Deist a fait part de sa "satisfaction", tandis que le conseil de BHL n'a pu être joint.

Dans le même numéro, BHL attribuait aussi à Bernard Cassen, directeur du Monde diplomatique d'avoir fait alliance avec le Bloc identiaire.

Le tribunal a estimé que l'évocation de Bernard Cassen, présenté dans l'article comme "un ancien du Monde diplo" en lieu et place de Pierre Cassen, fondateur de Riposte laïque, "relève davantage d'une insuffisance de rigueur et d'une carence de fond, que de la simple +coquille+ invoquée en défense".

Là encore, le tribunal a condamné BHL et Franz-Olivier Giesbert à 1.000 euros d'amende, avec sursis pour le premier et un euro de dommages et intérêts à Bernard Cassen.

Le tribunal rappelle que le Point avait publié un "erratum particulièrement sec" puis un droit de réponse "d'une ironie mordante".

Le magazine s'y était d'abord refusé et Bernard Cassen avait dû saisir le juge des référés. Les juges ont ordonné la publication d'un communiqué judiciaire dans le Point et deux autres journaux.

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Vos réactions

Portrait de Precieuse33
26/avril/2013 - 01h55 - depuis l'application mobile
Crof10 a écrit :

Là, c'est une petite condamnation dont il se fout pour une petite diffamation.

S'il devait être condamné pour l'ensemble de son oeuvre, ça serait perpet après peine de mort et torture séquentielle !

smiley

Quenelle!

Portrait de rdc
24/avril/2013 - 12h11

Cet humoriste mérite cette condamnation x1000...Bosnie,Lybie et j'en passe c'est à cause de lui !!

Portrait de MFUNDI
24/avril/2013 - 11h44

Ahhhh !!! La bonne nouvelle !!!