11/02/2013 14:33

Viande de cheval: Des agents de la répression des fraudes ont inspecté ce matin des entreprises impliquées

Des agents de la répression des fraudes inspectaient lundi des entreprises impliquées dans la crise des plats surgelés à la viande de cheval au lieu de boeuf, quelques heures avant une réunion de crise à Bercy entre le gouvernement et la filière agroalimentaire française.

"Les équipes sont sur le terrain dans les entreprises qui nécessitent des contrôles à la suite du déclenchement de l'affaire de la viande de cheval", a indiqué un responsable du service des enquêtes. Les agents se trouvaient aux sièges de Comigel à Metz et de Spanghero à Castelnaudary (Aude), a-t-il précisé.

Plus tôt, le ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll avait dénoncé sur RTL "des gens qui fraudent, qui cherchent à tricher", tout en pointant du doigt la multiplication des intermédiaires.

"Si le système est à ce point brouillé, si le brouillard est tellement épais que plus personne ne s'y retrouve, on finira par avoir de gros problèmes", avait-il dit. Le ministre a, en revanche, réfuté toute faillite des systèmes de contrôle mis en place par l'Etat.

Accompagné du ministre de l'agroalimentaire Guillaume Garot et de celui de la Consommation Benoît Hamon, il recevra l'ensemble de la filière pour une réunion à Bercy à 16H30. M. Hamon s'entretiendra dans la foulée, à 18H30, avec les associations de consommateurs.

Le président de l'Association des industries agroalimentaires, Jean-René Buisson, a nié toute responsabilité. "Findus, le principal concerné, a reçu de la viande avec un certificat indiquant de la viande de boeuf. C'est un problème de tromperie", a-t-il dit, dans cette affaire où tout le monde cherche à faire remonter la responsabilité sur le maillon en amont de la chaîne.

"La traçabilité des produits alimentaires n'est pas remise en cause dans cette affaire; nous avons mis en place le meilleur système au monde depuis la crise de la vache folle", a-t-il affirmé, tout en admettant qu'il fallait "améliorer le maillage de nos contrôles".

"Il n'y a pas de place pour les fraudeurs. Il faut que les services de l'Etat sanctionnent les coupables dès qu'ils seront connus et identifiés", a renchéri Dominique Langlois, président de l'Interprofessionnelle de la filière bétails et viandes (Interbev) en France.

Selon lui, sur 1,7 million de tonnes de viande de boeuf consommée en France chaque année, "il n'y a que 200.000 tonnes qui sont importées".

Le groupe Findus doit porter plainte contre X lundi.

La viande en cause, d'origine roumaine, aurait transité par un trader néerlandais, puis chypriote, avant d'arriver chez le fournisseur français Spanghero, et d'être redirigée vers le préparateur, Comigel, puis d'être redistribuée dans des plats préparés pour Findus et différents distributeurs.

En Grande-Bretagne, où le scandale a été découvert, le ministre de l'Environnement Owen Paterson, chargé des questions alimentaires, a parlé de probable "conspiration criminelle".

Même s'il a souligné que les test n'avaient pour l'instant mis en évidence aucun danger pour le consommateur, le ministre a répété qu'il fallait "se préparer à davantage de mauvaises nouvelles" dans cette affaire.

L'usine Comigel, où étaient fabriqués les plats incriminés, livraient sa production dans 16 pays. Pour l'instant, des retraits ont seulement eu lieu en France, Grande-Bretagne, Suède, et en Belgique pour des produits Picard.

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Vos réactions

Portrait de Badom
12/février/2013 - 08h54 - depuis l'application mobile

Qu'ils arrêtent de nous prendre pour des cons, il faut les boycotter !

Portrait de wamport
11/février/2013 - 20h48 - depuis l'application mobile

Manuel valls a du dire que c'était inacceptable, c'est un gimick...

Portrait de caramelus
11/février/2013 - 14h36

n'ont qu'à acheter de la viande en France!!