03/12/2012 10:13

Une lettre codée de Napoléon vendue 187.500 euros aux enchères

Une lettre codée dans laquelle Napoléon annonce son intention de détruire le Kremlin et un manuscrit dicté par l'Empereur déchu ont atteint dimanche des sommes record, respectivement 187.500 euros et 375.000 euros, lors d'enchères organisées par la maison Osenat à Fontainebleau (Seine-et-Marne).

Estimée entre 10 et 15.000 euros, la lettre codée a suscité un très vif intérêt auprès des amateurs internationaux dont de très nombreux russes, mais elle a finalement été acquise par le Musée des lettres et manuscrits à Paris.

"Il s'agit d'un record mondial pour une lettre de Napoléon à Moscou" a indiqué la maison de ventes.

"Je fais exploser le Kremlin le 22 à trois heures du matin", écrivait Napoléon dans cette missive entièrement chiffrée le 20 octobre 1812, en pleine campagne de Russie.

Signée "nap" et adressée à son ministre des Relations extérieures Hugues-Bernard Maret, la lettre avait été rédigée alors que l'Empereur venait de quitter Moscou en ruines pour aller se replier dans les environs de la ville.

Dans sa missive, il demandait à son ministre de rassembler des vivres et des montures car un froid sibérien s'est abattu sur la région de Moscou. "Ma cavalerie est démontée et il meurt beaucoup de chevaux", écrit-il notamment.

Son ordre de détruire le Kremlin sera finalement exécuté par le maréchal Mortier qui fera sauter les tours du Palais, mais ces dernières seront rapidement reconstruites à l'identique.

C'est toutefois un autre document, le dernier manuscrit encore en mains privées dicté par l'empereur Napoléon Ier à Sainte-Hélène, qui a atteint dimanche l'enchère la plus élevée. Estimé entre 60 et 80.000 euros, il a été acquis pour la somme record de 375.000 euros, par le même Musée des lettres et manuscrits, soit un record mondial pour un manuscrit de Napoléon Ier.

Le manuscrit, provenant des archives du général d'Empire Henri Gatien Bertrand, comprenait notamment un "Essai sur la fortification de campagne" dicté et annoté alors que l'Empereur déchu était en exil à Sainte-Hélène, avec plus de 310 pages illustrées de 44 dessins.

Dans l'essai, Napoléon justifiait la campagne de Russie, estimant qu'elle ne devait "pas s'appeler une retraite puisque l'armée était victorieuse".

Parmi les autres pièces dispersées dimanche figuraient également des lits jumeaux du général Bonaparte et de Joséphine, adjugés à 62.500 euros ainsi que quatre tabourets en forme de tambour militaire, provenant de la première demeure du futur couple impérial, vendus pour 8.250 euros.

La plaque de Grand Croix de l'Empereur Napoléon Ier a pour sa part atteint la somme de 40.000 euros.

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Vos réactions

Portrait de Ridley
4/décembre/2012 - 03h28
jaimelescookies a écrit :

C'est Zemmour qui l'a achetée non ? Ha ha ha...

smiley

Portrait de Ridley
4/décembre/2012 - 00h01

ça fait cher la lettre

Portrait de giardia
3/décembre/2012 - 10h50

C'est bien qu'un musée français ce soit porté acquéreur.