18/04/2012 12:10

Le député Jacques Myard relaxé dans le procès qui l'opposait à "Paris Match"

Le député UMP des Yvelines Jacques Myard, qui avait été condamné en première instance pour diffamation envers hebdomadaire Paris-Match, a été relaxé par la cour d'appel de Paris.
Paris Match reprochait au député de l'avoir accusé d'avoir versé 50.000 dollars à des rebelles afghans pour effectuer un reportage sur des soldats français tués en Afghanistan.
En février 2011, le tribunal correctionnel de Paris avait donné raison à l'hebdomadaire et condamné Jacques Myard à 500 euros d'amende avec sursis et 3.000 euros de dommages et intérêts.
Dans un arrêt rendu le 11 avril, la cour d'appel de Paris a infirmé ce jugement et relaxé M. Myard.
Si elle considère que les propos poursuivis sont bien "diffamatoires", elle a octroyé au prévenu le "bénéfice de la bonne foi". En d'autres termes, les magistrats parisiens ont considéré que l'élu n'avait "pas dépassé les limites admissibles en matière de liberté d'expression".Paris Match s'est pourvu en cassation.

Dans un communiqué, Jacques Myard "se félicite de cet arrêt et demeure confiant dans l'issue du pourvoi en cassation que Paris Match a formé, sa bonne foi ne pouvant être mise en cause".
Le 18 août 2008, l'armée française était tombée dans une embuscade au cours de laquelle 10 soldats avaient trouvé la mort en Afghanistan dans la vallée d'Uzbin. Le 4 septembre, Paris-Match publiait un reportage dans lequel le commando afghan promettait le même sort à l'ensemble des troupes françaises.
Le maire de Maisons-Laffite avait alors réagi en demandant, dans un communiqué paru dans la presse le 2 octobre 2008, l'ouverture d'une enquête sur le "financement" de ce reportage pour vérifier des "informations selon lesquelles" l'hebdomadaire "aurait payé aux talibans 50.000 dollars (35.487 euros)".
M. Myard demandait également que "le procureur de la République fasse toute la lumière" sur cette affaire qui, si elle était avérée, revenait à "financer des actions de guerre contre nos soldats engagés en Afghanistan".
En première instance, le tribunal avait considéré que M. Myard avait "manqué de prudence en conférant une publicité excessive à des informations non vérifiées et qui n'étaient nullement étayées".

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