03/01/2012 16:06

Reprise de la Tribune: Les salariés dénoncent une inégalité de traitement

A quelques jours de la date limite de dépôt des offres de reprise de La Tribune, les salariés ont dénoncé mardi une inégalité de traitement entre des éventuels repreneurs qui n'auraient pas tous bénéficié des mêmes informations sur l'état de l'entreprise en redressement judiciaire.

Dans un communiqué co-signé par les élus du personnel, les syndicats SNJ et Info'Com CGT et la Société des journalistes, les salariés de La Tribune "s'interrogent sur le bon déroulé de cette procédure".

"Parmi les cinq offres de reprise, figure notamment une offre portée par La Financière Patrimoniale d'Investissement (LFPI) qui propose "de créer un site numérique en reprenant +40 salariés, dont sa présidente actuelle+", Valérie Decamp, actionnaire à hauteur de 80% du capital de La Tribune, soulignent les salariés.

"Les candidats n'ayant pas l'aval de Valérie Decamp ou de LFPI ne semblent pas avoir reçu le même niveau d'information de la part de l'administrateur judiciaire Maître Thévenot", selon les salariés de La Tribune, qui appellent celui-ci "à répondre immédiatement aux demandes d'information de tous les candidats".

"Je suis surprise par ces propos graves et diffamatoires", a réagit Valérie Decamp interrogée par l'AFP, dénonçant "des insinuations de favoritisme infondées".

"Certains des candidats n'ont même pas pu accéder aux compte-rendus de Comité d'entreprise", selon une source interne à La Tribune, qui regrette un "déficit de transparence gravement préjudiciable à la procédure de reprise".

"Visiblement la direction et l'administrateur judicaire favorisent en catimini tel repreneur au détriment d'autres, au travers de rencontres proscrites par les règles en vigueur", ajoute-t-on de même source. Pour Mme Decamp, l'accès aux données de l'entreprise a été le même pour tous sur un principe "d'équité en mode automatique".

La rédaction de la Tribune s'est par ailleurs fortement émue d'un éditorial, signé lundi par le directeur de la rédaction, Jacques Rosselin, qui estimait que "cette année 2012 sera sans doute celle de la disparition de la version papier d'un second quotidien national après France Soir". Une assemblée générale s'est tenue dans la foulée, envisageant d'empêcher désormais toute prise de position de la direction dans les colonnes du journal.

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