23/12/2011 09:37

France Soir: Le plan de reprise de l'ex-directrice ne peut être validé

Le plan de reprise de France Soir de Christiane Vulvert, ex-directrice du quotidien, ne présente pas les "garanties nécessaires" en terme d'investissements pour valider son projet, a déclaré jeudi le Syndicat de la presse quotidienne nationale aux salariés du journal.

"Aujourdhui, jeudi 22 décembre, une délégation de représentants syndicaux de France Soir (Info'Com-CGT, SIP-CGT et SGJ-FO) et du Comité Inter CGT a rencontré les éditeurs du SPQN afin de connaître leur avis sur le plan de reprise" de Mme Vulvert, indique un communiqué commun des syndicats.

Cette rencontre fait suite à une table ronde entre le SPQN et Mme Vulvert intervenue le 12 décembre. Le SPQN devait rendre compte de cette réunion aux syndicats de France Soir cette semaine.

"Concernant le tour de table des investisseurs, le SPQN considère que les garanties nécessaires ne sont pas encore réunies pour valider le projet de reprise", ajoute le communiqué des syndicats.

Mme Vulvert a déclaré lors de la table ronde qu'elle investirait entre 9 et 10 millions d'euros, dont quatre à cinq millions proviendraient d'une dizaine d'investisseurs et le reste d'aides à la presse, a précisé à l'AFP Romain Altmann, un des représentants du comité Inter CGT du quotidien --coordination syndicale composée d'Info'Com-CGT, du SIP-CGT et du SPPS-CGT.

Cette année, France Soir a bénéficié de 2,5 millions d'euros d'aides de l'Etat à la presse et de cinq millions en 2010, selon la source syndicale.

Lors de la table ronde, Mme Vulvert a donné seulement trois noms d'investisseurs, selon M. Altmann.

"Les investisseurs étant tous du milieu de la presse, ils ne tiennent pas à être sollicités par d'autres journaux en difficulté. Pour le moment, ils ne veulent pas donner leur nom", a expliqué jeudi une source proche de Mme Vulvert.

Le SPQN a contacté les trois investisseurs, qui ont confirmé leur intérêt pour la reprise de France Soir. Cependant, ils ont expliqué que leur investissement "était conditionné à ce que l'ensemble de la somme nécessaire à la survie de France Soir soit réunie et que les aides de l'Etat soient garanties", a expliqué M. Altmann.

Parallèlement, le SPQN a déclaré jeudi que le business plan "s'avérait viable pour la poursuite d'une activité basée sur le bi-média (papier et Web)".

Le business plan de Mme Vulvert prévoit un maintien de la version papier, un retour à l'équilibre d'ici trois ans, la suppression de 30 postes et 60.000 exemplaires en 2014, contre moins de 40.000 actuellement.

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