16/11/2011 15:29

Julian Assange engage un ultime recours contre son extradition

Après 11 mois de bataille judiciaire, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a engagé un ultime recours devant la Cour suprême britannique contre son extradition vers la Suède, un appel dont la recevabilité sera examinée le 5 décembre, a annoncé mardi la Haute cour.

La Haute cour de Londres avait confirmé le 2 novembre l'extradition de l'Australien âgé de 40 ans vers la Suède, où il est recherché pour une affaire de viol et agressions sexuelles présumés.

"La Haute cour a reçu une demande de Julian Assange de pouvoir porter l'affaire devant la Cour suprême", a indiqué un porte-parole des services judiciaires.

La Haute cour examinera lors d'une audience le 5 décembre la recevabilité de cet ultime appel, qui peut être autorisé uniquement s'il porte sur un point juridique d'intérêt général, c'est-à-dire dépassant le cas spécifique de M. Assange.

Il est possible qu'elle rende sa décision le jour même, a-t-on appris de sources judiciaires.

Le fondateur de WikiLeaks est accusé par deux Suédoises d'avoir eu des relations contraintes et non protégées en août 2010, ce qu'il dément.

L'Australien a été arrêté en décembre 2010 au Royaume-Uni sous l'effet d'un mandat d'arrêt européen. Il n'a cessé de nier les faits qui lui sont reprochés, dénonçant une machination politique des Etats-Unis, liée à la divulgation par le site WikiLeaks de centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains à partir de novembre 2010.

Assigné à résidence en Grande-Bretagne dans l'attente de la décision de justice, Julian Assange vit dans le manoir d'un ami, à deux heures de Londres. Il est soumis à un couvre-feu et porte un bracelet électronique.

Dans une autobiographie "non autorisée" publiée en septembre, Julian Assange avait démenti une nouvelle fois les viols qui lui sont reprochés, lançant: "Je suis peut-être un phallocrate mais pas un violeur (...) Ces deux femmes ont eu des relations sexuelles avec moi pleinement consenties".

Le 2 novembre, la Haute Cour avait rejeté l'argument selon lequel certains faits qualifiés de viol en Suède pouvaient s'apparenter à un acte consenti au Royaume-Uni. Elle a aussi estimé que le mandat d'arrêt européen était bien légal, ce que contestaient les avocats d'Assange en avançant qu'il avait été émis par un simple procureur et non un tribunal.

Outre ses déboires judiciaires, Julian Assange a perdu gros en 11 mois: ses soutiens ont fondu et WikiLeaks est désormais menacé de fermeture, en raison de difficultés financières.

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Vos réactions

Portrait de laser
16/novembre/2011 - 16h49

"non, non Mr le Procureur, elles disaient non et tout le monde sait bien que ça veut dire oui"!! et puis quoi encore :(