
Mise à jour 10h37: Avec les pluies de ces dernières heures, les trois sites de baignades qui ont ouvert hier sur la Seine sont déjà fermés et la baignade interdite, indique le site de la Ville
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"Des années que j'en rêve!": après les athlètes des JO-2024, c'est au tour du grand public de pouvoir renouer, sous étroite surveillance, avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, plus d'un siècle après son interdiction.
"Je suis trop contente! ça fait des années que j'en rêve de nager dans la Seine", se réjouit Ingrid, une Parisienne de 95 ans en maillot bleu turquoise, qui ne souhaite pas donner son patronyme. Elle est parmi les premières à venir se baigner sur le site de Bercy, accompagnée de sa petite-fille, descendant prudemment les marches qui la mène à une eau translucide à 25°C.
Ouvert à 11H00, le bassin, clos et équipé de transats et de parasols, a rapidement été pris d'assaut par un public hétéroclite.
Avant de sauter le pas, chaque nageur a dû s'équiper pour sa sécurité d'un flotteur jaune attaché à la taille, sous le regard attentif d'une dizaine de surveillants de baignade en T-shirts jaune fluo et shorts rouge vif, assortis à leur sifflet. Des bateaux pneumatiques de la préfecture de police de Paris postés autour du périmètre de sécurité entourant les nageurs complétaient le dispositif.
"Je me sens comme une sirène", jubile Isabel Bertelot, 65 ans. La Parisienne habite de l'autre côté du fleuve, dans le 13e arrondissement. "J'ai rêvé tellement de fois de traverser la Seine en nageant, autorisée ou pas. Donc là c'est bien, j'ai même pas à tricher!", ajoute-t-elle avant de plonger.
Toby, Américain de Californie s'exclame auprès de l'AFP: "c'est la joie, le bonheur. On en profite bien. On fait partie des premiers en 100 ans à pouvoir faire ça".
"Elle est vraiment super bonne et surtout beaucoup plus propre que ce à quoi je m'attendais!", s'étonne Peter, un touriste allemand originaire de Munich. "Je suis comme un nageur olympique, c'est génial!" ajoute en anglais le lycéen de 17 ans, éclaboussé par ses amis sous un soleil radieux, face à la bibliothèque François Mitterrand.
A côté de lui, bonnet de bain rose fluo sur la tête, Chantal Eyboulet, une ingénieure parisienne de 61 ans, achève une longueur, tout sourire: "Ca fait 30 ans que j'attends ça!".
Cette première journée de baignade autorisée dans la Seine, où celle-ci était interdite depuis 1923, avait débuté dès 08H00 depuis le ponton aménagé sur le bras Marie, face à l'île Saint-Louis.
"Franchement je suis super surprise, je pensais qu'elle était super glacée mais en fait elle est super bonne, (...) c'est génial", s'est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie venue de Créteil, l'une des toutes premières baigneuses à rentrer dans l'eau.
La maire de Paris s'est rendue sur ce site, aux côtés de la ministre des Sports Marie Barsacq et des préfets de police de Paris Laurent Nunez et de la région Ile-de-France Marc Guilaume, peu avant 08H30.
Anne Hidalgo qui s'y était baignée avant les JO, n'a pas rejoint les Parisiens cette fois. "En bonne Parisienne, je vais venir me baigner" plus tard mais "je ne convoquerai pas la presse", a-t-elle précisé devant les caméras.
La ministre des Sports a elle revêtu une combinaison avant de se lancer dans la Seine à Bercy. "Elle est excellente!", a-t-elle commenté entre deux brasses, interrogée par l'AFP. "Elle est super propre. J'ai pris une bouteille, j'ai regardé. L'eau est translucide. Les niveaux de bactéries sont au plus bas", s'est félicité la ministre.
Vos réactions
Le gaspillage d'argent public est en réalité le symptôme du sabotage systématique de la France. Pour que le système lui-même puisse s'imposer en solution et se perpétuer indéfiniment.
Quand on comprend ça tout s'éclaire.
Paris sur Seine ?
Non.
Paris se saigne.
Le coût exorbitant de cette chose rêvée par quelques politiques, espérant laisser une quelconque trace dans l'Histoire (la seule qu'ils laisseront sera une dette publique gigantesque qui devra être épongée par les générations futures) est symptomatique d'une absence totale et d'une incompétence de gestion raisonnable alors que le pays manque de moyens financiers dans tous les domaines régaliens. Quand on s'amusera à diviser ce que cela a coûté par le nombre de baigneurs qui pourront en profiter, cela nous fera des trempettes totalement hors de prix.
C'est vraiment dommage pour les dermatologues qui étaient déjà prêts recevoir les baigneurs et les baigneuses là c'est tombé à l'eau
Ce n'est pas ridicule, c'est le principe de précaution.
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