Marine Le Pen : "Je ne lâcherai rien ! Malgré les fantasmes, il n'y a chez nous aucun esprit de sédition. Nous sommes en train de gagner. Vive la justice, vive la République, vive la France !"

17h15: Jordan Bardella annonce la présence de plus de 10.000 personnes sur place

16h15: Marine Le Pen est longuement revenu sur les motivations de sa condamnation, en balançant pêle-mêle les motivations de la juge, son CV, et son exécution immédiate. "Et voilà qu'il faudrait m'éliminer de la vie politique, sans retour possible."  « Vous êtes formidables », déclare Marine Le Pen à ses partisans. Elle remercie Louis Aliot, Éric Ciotti et Jordan Bardella, et les dirigeants européens et mondiaux qui l’ont soutenue. « Je ne lâcherai rien », lance-t-elle. « Marine présidente », répond la foule.

Je ne mets pas tous les magistrats dans le même sac. Nous ne demandons pas à être au-dessus des lois, mais pas en-dessous des lois. Malgré les fantasmes de nos adversaires, il n'y a chez nous aucun esprit de sédition. "

Marine Le Pen tacle une « audience d’une partialité insolente » et dénonce le choix d’avoir confié l’affaire à une « magistrate » syndiquée. « Ce n’est pas une décision de justice, c’est une décision politique », ajoute-t-elle.

« Cette décision politique a bafoué l’État de droit et l’État de démocratie (…) Nous ne mettons pas la justice dans le même sac, nous condamnons les insultes et menaces contre tous les magistrats. Elles sont indignes et ne rendent pas justice à la cause », poursuit Marine Le Pen. « Nous ne demandons pas d’être au-dessus des lois, mais pas au-dessous. »

« La justice dans un pays de droit qui se respecte ne peut pas être une loterie. L’innocent doit l’attendre, pas la craindre. Les juges ne sont pas des législateurs, chacun doit être à sa place », affirme Marine Le Pen. « Le judiciaire n’est pas un pouvoir, mais une autorité. »

"Ils font cela car nous sommes en train de gagner, vous êtes en train de gagner ! Nous sommes le parti des bâtisseurs, des conquérants ! Vive la justice, Vive la République, Vive la France !"

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Marine Le Pen : «Cette décision politique a non seulement bafoué l'État de droit, mais aussi l'état de la démocratie» pic.twitter.com/eauun1cofv

— CNEWS (@CNEWS) April 6, 2025

13h44: Jean-Luc Mélenchon fait une apparition qui n'était pas annoncée au rassemblement de l'extrême gauche Plce de la République

Une place de la République qui se remplit peu à peu pour la contre-manifestation de la gauche. #manifestation pic.twitter.com/sbgK9M4PW1

— Jonathan Baudoin (@JoBaudoin) April 6, 2025

13h27: La manifestation organisée en ce moment sur la place de la République est "une première initiative de riposte, une première étape", explique le député LFI Manuel Bompard sur place, alors que le rassemblement à l'appel de ce parti semble particulièrement clairsemé à ce stade. "L'extrême droite montre son vrai visage, celui d'un parti dangereux pour l'état de droite qui menace les juges", estime ce dernier. Manuel Bompard indique que "d'autres initiatives" suivront "dans les prochains jours et les prochaines semaines". "Le 1er mai, on montrera que le peuple est uni."

Merci A Manuel BOMPARD Mathilde PANOT et tout nos Députés présents Place de la République ️ quand aux journalistes qui veulent cassés le rassemblement et désinformation de la Gauche allez vous faire.....

— Anne dufour&David (@dufouranne903) April 6, 2025

11h46 : Sur BFMTV la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau affirme qu'elle n'ira pas personnellement manifester contre l'extrême droite. « Je pense que le RN est dans un esprit séditieux et nous ne devons pas donner la moindre impression que nous instrumentalisons le jugement », a-t-elle justifié. « Je dis juste attention parce que nous sommes sans doute dans un moment très important de notre démocratie et dans ces moments-là, il faut prendre de la hauteur. »

10h51: Pour Alexis Corbière, il est nécessaire que la gauche fasse "entendre une voix politique pour dire que Marine Le Pen n'est pas la victime mais la coupable". La manifestation organisée cet après-midi est "une manière de dire qu'il y a un peuple de gauche et écologiste qui voit la menace de l'extrême droite", dit-il sur BFMTV. Pour le député, il faut dire aux Français que "quand on détourne 4,1 millions d'euros, ce n'est pas un désaccord administratif, c'est un détournement de l'argent public pour enrichir un clan".

10h03: Pour Laurent Jacobelli (RN) "Marine Le Pen a interjeté appel donc, au moment où on se parle, elle est présumée innocente. Paradoxe : tout en étant présumée innocente, on lui interdit le fait d'être candidate à l'élection présidentielle. Vous voyez bien que ça ne va pas", a jugé le député RN de la Moselle.

"Nous allons tout faire pour que Marine Le Pen soit candidate en 2027", a poursuivi Laurent Jacobelli, estimant que le procès de Marine Le Pen avait "un parfum de politique". "Là, l'idée, c'est d'empêcher Marine Le Pen d'être candidate à l'élection présidentielle : on est plus dans la justice, on est dans le politique", a-t-il ajouté.

08h00: Voici les 3 manifestations qui vont se dérouler aujourd'hui à Paris, chacune espérant une démonstration de force dans le calme.

Le Rassemblement national (RN) organise un "meeting de soutien" en faveur de Marine Le Pen, cet après-midi, à Paris, six jours après la condamnation de sa cheffe de file pour détournement de fonds publics avec une vingtaine d'autres élus ou collaborateurs du Front national (ex-nom du RN).  La tête d'affiche du meeting sera Marine Le Pen. "Je compte bien prendre la parole", a-t-elle fait savoir.

Ses lieutenants Louis Aliot, Eric Ciotti, et surtout Jordan Bardella, sont également attendus sur l'estrade, où des alliés européens du RN devraient s'exprimer à distance en vidéo, selon les informations de France Télévisions. L'eurodéputée Marion Maréchal, qui se tient à l'écart du parti depuis des années, pourrait aussi faire son apparition place Vauban, où les discours devraient se succéder durant environ une heure et demie.

Pour tenter de contrer ce rassemblement, Les Ecologistes et La France insoumise appellent à "défendre l'Etat de droit", à la mi-journée, sur la place de la République. "Ne laissons pas l'extrême droite faire sa loi !" Plusieurs formations de gauche organisent un rassemblement sur la place de la République, à Paris, en début d'après-midi, pour "rappeler que la séparation des pouvoirs et l'Etat de droit sont des principes fondamentaux". L'appel a été lancé, jeudi, en réponse à l'annonce d'un meeting du RN pour contester la condamnation de Marine Le Pen en première instance pour détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens. 

Pour autant, la gauche est loin de se présenter au complet, en l'absence notamment du Parti socialiste et du Parti communiste français.

De nombreuses formations politiques, syndicales et associatives redoutent en effet de donner une dimension trop "politicienne" et partisane à la défense de la décision de justice et de l'Etat de droit. 

Le parti présidentiel Renaissance, lui, a décidé de maintenir un meeting prévu de longue date à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et d'en profiter pour installer un face-à-face avec le RN à deux ans de la présidentielle. Franceinfo présente les trois temps forts politiques de cette journée.

 Le temps fort de ce rendez-vous, prévu depuis février, sera le meeting autour du chef de la formation macroniste, Gabriel Attal, qui entend profiter du rassemblement du RN au même moment pour installer un face-à-face avec Marine Le Pen.