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Les journaux Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin ne sont pas en kiosque ce matin à la suite d'une grève au sein de la rédaction, qui réclame "des renforts immédiats" pour pallier de nombreux départs

Les journaux du groupe Nice-Matin ne sont pas en kiosque ce matin à la suite d'un mouvement de grève au sein de la rédaction, qui réclame "des renforts immédiats" pour pallier de nombreux départs, a-t-on appris auprès du syndicat SNJ et de la direction.

Les journaux Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin n'avaient déjà pas paru jeudi 13 mars en raison d'un mouvement de grève des services de l'impression, qui dénonçaient un projet du groupe détenu depuis 2019 par Xavier Niel, via sa holding NJJ, de centre d'impression commun avec La Provence à Vitrolles (Bouches-du-Rhône).

Du côté de la rédaction, qui compte environ 160 journalistes et qui avait déjà voté la semaine dernière une motion de défiance contre la direction, il s'agit d'alerter sur une dégradation des conditions de travail au sein de la rédaction à la suite de nombreux départs non remplacés et d'un manque de moyens techniques.

A Nice, une cinquantaine de grévistes se sont rassemblés à la mi-journée devant le siège, a constaté une journaliste de l'AFP. Après avoir pausé derrière une banderole dénonçant "plus de 80 départs depuis Xavier Niel", ils sont montés spontanément exposer leurs doléances dans les bureaux de la direction.

"Il y a eu des témoignages assez forts sur les conditions de travail et sur le niveau d'épuisement de certains", a rapporté Rodolphe Peté, délégué syndical SNJ.

"Le malaise est profond, il n'est pas nouveau mais on arrive à un point de rupture". Le directeur général du groupe, Simon Perrot, a expliqué à l'AFP que Nice-Matin, qui "perd de l'argent" et a enregistré 30 départs - tous volontaires - l'an dernier au sein de la rédaction, était à la recherche d'un équilibre entre les économies nécessaires et le maintien de la qualité.

Pour "répondre à la souffrance", il prévoit d'annoncer la semaine prochaine des renforts immédiats dans les bureaux les plus en difficulté, et d'engager deux mois de concertations pour "mettre à plat sans doute une nouvelle organisation".

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