
Un tribunal militaire russe a condamné à une amende et libéré de détention provisoire une journaliste spécialiste du Moyen-Orient accusée de "justification du terrorisme", une clémence inattendue alors qu'elle risquait sept ans de prison. Nadejda Kevorkova, une reporter réputée de 66 ans, a obtenu le soutien de personnalités russes, notamment du père d'Alina Kabaïeva, une ex-championne de gymnastique qui est présumée être la compagne du président Vladimir Poutine.
La journaliste avait été arrêtée en mai 2024, en pleine réaction des services de sécurité après l'attentat revendiqué par le groupe jihadiste État islamique en mars dans la salle de concert du Crocus City Hall, près de Moscou, qui avait fait plus de 140 morts.
Elle a été condamnée à une amende de 600.000 roubles (6.300 euros au taux actuel), a indiqué l'agence TASS, présente au verdict, précisant que son amende avait été réduite de 100.000 roubles compte tenu de ses 10 mois passés en détention.
La journaliste était poursuivie pour deux publications sur son compte Telegram. L'une des publications, selon l'accusation, faisait l'éloge des talibans, un mouvement déclaré "terroriste" et interdit en Russie, même si Moscou entretient des relations avec eux, en particulier depuis leur retour au pouvoir en Afghanistan en 2021.
La deuxième publication concernait une attaque meurtrière par un groupe islamiste en 2005 à Naltchik, dans le Caucase russe.
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