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La nomination de l’ex-président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel a été entérinée par une décision publiée au Journal officiel

La nomination de l’ex-président de l’Assemblée Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel, contestée par certains opposants politiques, a été entérinée vendredi par une décision publiée au Journal officiel.

La candidature de M. Ferrand, proposée par Emmanuel Macron, avait été validée à une voix près par les commissions des Lois de l’Assemblée et du Sénat mercredi.

Les présidents des groupes socialistes à l’Assemblée et au Sénat, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ou encore le patron du groupe des députés LR Laurent Wauquiez, avaient appelé M. Ferrand à renoncer de lui-même, ou Emmanuel Macron à ne pas parapher la décision finale, au regard des conditions de son élection.

« Je mesure la responsabilité de cette fonction, au seul service de la République et de l’Etat de droit », a réagi M. Ferrand dans un court communiqué à l’AFP, après cette officialisation.

Rendant « hommage » à l’action de son prédécesseur Laurent Fabius, qui « a oeuvré avec succès à ouvrir l’institution », et a vu sous sa présidence consacrées « la valeur constitutionnelle du principe de fraternité ainsi que la nécessité pour le législateur de ne pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs besoins en matière environnementale », M. Ferrand a dit vouloir « poursuivre ces actions avec les exigences qui sont celles de l’institution ».

A savoir, en premier lieu, « l’indépendance et l’impartialité », a-t-il écrit. Car, fidèle d’Emmanuel Macron, M. Ferrand a dû âprement justifier de ces deux qualités durant ses auditions au Parlement, mis sur le gril par tous les bancs.

Alors qu’il fallait 3/5e du total des voix des députés et sénateurs pour barrer la route à sa candidature, M. Ferrand a dû une grande partie de son salut à l’abstention du Rassemblement national, la gauche et la majorité de la droite LR s’étant prononcées contre.

De quoi y voir, pour certains détracteurs, l’existence d’un marché avec le RN.

Car M. Ferrand et le reste du Conseil seront attendus au tournant au mois de mars sur une décision très attendue qui concerne une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par un élu mahorais. Ce dernier, condamné à une peine d’inéligibilité, conteste son exécution immédiate.

 

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Vos réactions

Portrait de Frederico
21/février/2025 - 12h28

On a enfin été délivré de Laurent Fabius, épargné par Dupont-Moretti, et surtout débarrassé de l'infâme Christiane Taubira... On ne va donc pas trop faire la fine bouche