
Après son recours à l’article 49.3 sur les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, le Premier ministre François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, destinées à échouer sans les voix des socialistes et probablement du Rassemblement national.
A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.
L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses de plusieurs ministères.
Face au Premier ministre, qui défendra la nécessité pour la France d’envoyer « un signal de responsabilité », Aurélie Trouvé (LFI) dénoncera un budget « catastrophe pour l’économie », appelant à censurer.
L’essentiel des écologistes et communistes devraient abonder, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les budgets.
S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de « l’intérêt général » du pays, a défendu le premier secrétaire Olivier Faure. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.
« C’est l’heure de vérité, il y aura des conséquences », prévient Manuel Bompard, coordinateur de LFI. Sans censure, les socialistes « sont en soutien » au gouvernement même s’ils n’en font pas partie, estime Eric Coquerel, une position que ne partagent pas les cadres écologistes.
Le Rassemblement national et ses alliés ciottistes, s’ils fustigent le texte, feront planer le suspense jusqu’à environ 15H00. Mais Jordan Bardella, président du parti, s’est clairement exprimé mardi contre une censure aux « conséquences plus lourdes pour l’économie » que celle de Michel Barnier.
Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.
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Les fafs se sont couchés. Comme d'hab.
Tu peux expliquer? Déjà c'est quoi les FAF? Pourquoi se sont ils couchés, d'après toi bien sur?
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