
Jean-Marie Le Pen, le fondateur et ancien président du Front national, est mort ce mardi à l'âge de 96 ans à Garches (Hauts-de-Seine), dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines. "Jean-Marie Le Pen, entouré des siens, a été rappelé à Dieu ce mardi à 12H00", a indiqué sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP.
Le « Menhir » n’a jamais exprimé aucun regret pour ses dérapages, contrôlés ou non, répétés souvent, qui lui ont valu plusieurs condamnations en justice: des chambres à gaz « point de détail de l’histoire », à « l’inégalité des races » (1996), en passant par l’Occupation allemande « pas particulièrement inhumaine » (2005) ou l’agression physique d’une adversaire socialiste (1997). « Je vais te faire courir, moi, tu vas voir, rouquin... Pédé! », s’en était-il encore pris à un militant hostile.
Condamné à la fin des années 60 pour apologie de crime de guerre après avoir édité un disque de chants du IIIe Reich, c’est en 1987 qu’il compare pour la première fois la Shoah à « un détail de l’Histoire ». Un an plus tard, il ose un jeu de mot avec le nom du ministre Michel Durafour, "...crématoire! ».
« Un certain nombre de juifs considèrent qu’ils ont une immunité qui est liée à ce trait et que les autres leur doivent en quelque sorte une révérence, certains même une prosternation particulière », déplore-t-il en 1991. Dans ses Mémoires, il enfonce: « L’antisémitisme garantit l’homogénéité du groupe juif, les sionistes le savent ».
Mais lorsqu’en 2015, Jean-Marie Le Pen promet une prochaine « fournée » à Patrick Bruel, Marine Le Pen estime que le « président d’honneur » du Front national va à l’encontre de la stratégie de dédiabolisation du parti. La fille chérie exclut finalement son père du mouvement qu’il avait fondé quarante-trois ans plus tôt - aux côtés d’un ancien Waffen-SS, Pierre Bousquet - puis renomme le parti en Rassemblement national.
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