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Samuel Paty : Ouverture aujourd'hui du procès de huit adultes qui vont comparaître devant la cour d’assises spéciale de Paris - Six mineurs avaient déjà été jugés et condamnés en décembre - Vidéo

11h23: Le procès de huit adultes, sept hommes et une femme, accusés d’avoir contribué à la campagne de haine ayant conduit à l’assassinat le 16 octobre 2020 de Samuel Paty, 47 ans, professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), s’est ouvert lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris.

L’assassin, Abdoullakh Anzorov, un jeune islamiste radical russe de 18 ans d’origine tchétchène, bénéficiaire du statut de demandeur d’asile en France, est le grand absent du procès: il a été tué par la police peu après avoir poignardé et décapité le professeur. L’audience, très formelle, a débuté par la vérification de l’identité des accusés. Deux jeunes amis de l’assaillant doivent répondre de « complicité d’assassinat terroriste », un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité.

Les six autres accusés, dont trois, sous contrôle judiciaire, comparaissent libres, sont jugés pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle, un crime passible de 30 ans de réclusion criminelle. Parmi les accusés figurent Brahim Chnina, Marocain de 52 ans, le père de la collégienne de 13 ans qui avait affirmé de façon mensongère - elle était absente au cours - que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de quitter sa classe avant de montrer des caricatures de Mahomet, et Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste franco-marocain de 65 ans.

Ces deux hommes, en détention provisoire depuis quatre ans, ont massivement relayé les mensonges de l’adolescente sur les réseaux sociaux dans le but, selon l’accusation, de « désigner une cible », « susciter un sentiment de haine » et « ainsi préparer plusieurs crimes ». Ils sont tous deux accusés de participation à une association de malfaiteurs terroriste.

07h30: Après que six mineurs ont été jugés en décembre dernier et condamnés , à partir d'aujourd'hui et jusqu’au 20 décembre 2024, huit adultes qui vont comparaître devant la cour d’assises spéciale de Paris. Deux d’entre eux pour complicités d’assassinat terroriste pour avoir notamment aidé l’assaillant à se procurer des armes, six autres pour association de malfaiteurs terroriste criminelle pour avoir notamment attisé la haine contre le professeur. 

L'"affaire Paty" a débuté le mardi 6 octobre 2020. Ce jour-là, Samuel Paty donne un cours intitulé : "Situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie" à une classe de 4e, comme il l’avait annoncé la veille, précisant qu’il montrerait une des caricatures publiées dans Charlie Hebdo qui pourrait choquer certains et que ceux qui le souhaiteraient pourraient détourner le regard ou sortir de la classe.

Absente ce jour-là pour "maladie sans certificat médical", avant d’être exclue pour deux jours, le mercredi 7 octobre, en raison de son comportement depuis le début de l’année, Z., élève de la classe de 4ᵉ, dit à son père, Brahim Chnina, aujourd’hui accusé, qu’elle a assisté au cours et qu'elle a été choquée.

Dès le 7 au soir, cet homme, musulman, envoie des messages à ses contacts et appelle dans une vidéo sur les réseaux sociaux à la mobilisation contre Samuel Paty en vue de son exclusion, communiquant l’adresse et le téléphone du collège.

Le 8 octobre, la mère de Z. est reçue par le collège et exprime son mécontentement après que le professeur "a montré le prophète nu et a demandé aux élèves musulmans de quitter la classe".

Elle reproche également à Samuel Paty d’avoir exclu sa fille car elle avait refusé de quitter la classe. "Mon mari va venir pour régler ça", promet-elle. Le jour-même, Brahim Chnina se présente au collège accompagné d’Abdelhakim Sefrioui, militant islamiste , traitant Samuel Paty de "voyou" et exigeant sa mise à pied ou son exclusion.

L’enseignant est alerté de la situation. Le même jour, Z. et son père vont au commissariat pour déposer plainte pour "diffusion d’image pédopornographique à un mineur". Face aux policiers, la jeune fille soutient encore qu’elle a assisté au cours alors qu’elle n’y était pas.

Une autre vidéo dénonçant la situation de sa fille au collège est envoyée par Brahim Chnina sur les réseaux sociaux le 8 octobre. Alerté de la situation, l’inspecteur de vue scolaire et référent laïcité, rencontre l’enseignant.

Dans un compte rendu, il conclut que M. Chnina, soutenus par certains parents, "dénature les faits" et "fait passer l’enseignant comme ayant agi contre les musulmans". Il précise que Samuel Paty, qui avait reconnu "avoir fait une erreur" en ne voulant "pas froisser les élèves", avait fait preuve de maladresse sans que cela ait été "intentionnel".

Plusieurs personnes prennent contact avec Brahim Chnina pour lui faire part de leur soutien. Parmi elles, l’assaillant Abdoullakh Anzorov, et plusieurs accusés jugés à partir de lundi, comme Priscilla Mangel, Nîmoise de 36 ans, Yusuf Cinar, 22 ans, Ismaël Gamaev, Russe de 22 ans, ou Louqmane Ingar.

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Vos réactions

Portrait de bruno.13
4/novembre/2024 - 18h52

Déjà que le père de la connasse qui a menti soit condamné et que toute la famille soit virée quite à prononcer des déchéances de la nationalité. Il est impensable de ces pourritures restent en France. Quant aux autres, la justice doit frapper fort et être implacable. Hélas, on ne peut pas dire comme dans Alice aux pays des merveilles "qu'on leur coupe la tête" !