04/10/2024 11:16

Procès de la violente agression d’un photojournaliste à Reims: Le principal accusé a été condamné à douze ans de réclusion criminelle

Le principal accusé au procès d’une violente agression en février 2021 d’un photojournaliste dans un quartier sensible de Reims, dans le nord-est de la France, a été condamné à douze ans de réclusion criminelle. A l’encontre de ce jeune homme, né en Algérie et aujourd’hui âgé de 25 ans, l’avocat général avait requis une peine de 15 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté de sept ans, ainsi qu’une interdiction du territoire français.

La présidente du tribunal a souligné l’atteinte « irréversible à l’intégrité physique » du photographe sexagénaire, Christian Lantenois.

Celui-ci s’est dit « déçu » de la peine. Son avocat Me Gérard Chemla a estimé que la Cour n’a pas pris en compte la « dangerosité » du principal agresseur. « C’est quelqu’un qui s’est montré d’une violence extraordinaire, qui continue à être violent en prison », a-t-il déploré.

Le 27 février 2021, venu couvrir les apparents préparatifs d’une rixe entre bandes rivales dans le quartier prioritaire Croix-Rouge, Christian Lantenois, photographe au journal régional L’Union, avait été pris à partie par un groupe, alors qu’il se trouvait près de sa voiture floquée du logo du journal.

Frappé à plusieurs reprises à la tête et laissé pour mort sur la chaussée, le crâne fracturé, il avait passé quatre semaines dans le coma, puis un an à l’hôpital, et garde d’importantes séquelles. L’agression du photographe avait suscité l’indignation des défenseurs de la presse et de la classe politique, jusqu’à l’Elysée.

Le second accusé, aujourd’hui âgé de 19 ans et mineur au moment des faits, a été condamné à une peine bien plus faible de quatre ans de détention dont trois avec sursis et un an ferme sous le régime de la détention à domicile avec un bracelet électronique. L’avocat général avait demandé cinq ans dont un ferme.

Initialement mis en examen pour tentative de meurtre sur Christian Lantenois, les deux jeunes hommes sont finalement jugés depuis lundi devant la cour d’assises des mineurs de la Marne pour vol avec violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente et participation à un attroupement armé.

Outre les deux jeunes hommes jugés cette semaine, huit autres, cités comme témoins, seront jugés ultérieurement pour participation à un regroupement en vue de la préparation de violences: deux devant le tribunal correctionnel, six devant le tribunal pour enfants.



 

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