Echirolles: Les habitants d’un immeuble servant de point de deal à des trafiquants de drogue ont été sommés par la mairie d’évacuer d’ici vendredi le bâtiment pour sa "remise en sécurité" - VIDEO

Les habitants d’un immeuble servant de point de deal à des trafiquants de drogue à Echirolles, dans la banlieue de Grenoble, ont été sommés par la mairie d’évacuer d’ici vendredi le bâtiment pour sa « remise en sécurité », a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

L’évacuation de l’immeuble Le Carrare, qui a débuté mardi, a été décidée « en raison du danger de mort permanent auquel (les habitants) sont exposés », a indiqué dans un communiqué la mairie, qui évoque notamment des « risques incendie et électrique ».

Le trafic de stupéfiants dans et autour du bâtiment a « fortement dégradé les conditions de sécurité de l’immeuble », est-il ajouté.

La résidence de cinq étages compte environ 80 appartements, certains inoccupés, d’autres sous-loués ou squattés. Une source à la mairie à indiqué à l’AFP qu’avant la prise des arrêtés d’évacuation, une évaluation faisait état de la présence d’une « dizaine d’occupants » au total.

Le réseau électrique a été mis au jour dans les couloirs, et les portes des coffrets arrachées. Les escaliers et sorties de secours ont été entravés d’objets divers « pour faire obstacle aux forces de l’ordre », explique à l’AFP Gilles Bonaventura, responsable de la police municipale d’Echirolles.

La mairie assure proposer « un accompagnement social individuel » et prévoir un relogement temporaire des résidents de l’immeuble, et promet que « personne ne sera à la rue ». La « remise en sécurité » du bâtiment est prévue dans un délai de trois semaines.

L’évacuation temporaire des habitants « est aussi une partie de la solution pour enlever le point de deal du Carrare des mains des trafiquants », a expliqué mercredi matin le procureur de Grenoble Eric Vaillant, dans un communiqué de presse.

Depuis le début de l’année, une vingtaine d’épisodes de violence par arme à feu liés au trafic de drogue a été recensée sur le territoire de Grenoble et d’Echirolles, commune de 36.000 habitants limitrophe de la métropole alpine, les autorités n’hésitant plus à parler de « guerre des gangs ».

Pendant l’été, au moins deux personnes ont été blessées par arme à feu dans et autour de l’immeuble Le Carrare, situé près de la mairie.