20/09/2023 16:04

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran refuse de répondre à une question concernant la journaliste Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour compromission du secret de la Défense nationale

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a refusé ce mercredi de répondre à une question concernant la journaliste Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour compromission du secret de la Défense nationale.

"La nature de votre question n'est pas adaptée au contexte" du compte-rendu du Conseil des ministres, a répondu le ministre à une journaliste qui lui demandait s'il est "normal qu'une journaliste passe une nuit en cellule dans une démocratie". "Je porte la parole du gouvernement donc quand je dois dire les choses, je dis les choses avec la certitude que c'est la parole gouvernementale et qu'on a les éléments nécessaires pour cela", s'est défendu M. Véran, promettant de "répondre dans un autre contexte". "Je vous dis juste: ici, c'est un lieu institutionnel", a-t-il tranché après plusieurs relances.

Ariane Lavrilleux, co-autrice d'un article qui a révélé fin 2021 un possible détournement égyptien d'une opération de renseignement française dans le pays, a été visée par une perquisition et placée en garde à vue mardi, selon le média Disclose qui a publié son article à l'époque. Une source proche du dossier a confirmé à l'AFP qu'une juge d'instruction menait ces opérations, "compte tenu de son statut de journaliste".

Par ailleurs, un ancien membre de l'armée a également été placé en garde à vue dans cette affaire, a précisé la source proche du dossier, confirmant une information du site Mediapart. Ces auditions ont lieu dans le cadre d'une information judiciaire en cours depuis juillet 2022, ouverte par le parquet de Paris pour compromission du secret de la Défense nationale et divulgations d'identité de militaires et confiée à la DGSI, a confirmé cette source.

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Vos réactions

Portrait de Toftof
20/septembre/2023 - 19h41

Il y en a bien d'autres a mettre derrière les barreaux avant cette journaliste...

La trahison c'est nuire aux intérêts du pays non?

Portrait de bruno.13
20/septembre/2023 - 19h20

Un journaliste n'est pas au dessus des lois et s'il porte atteinte à la sécurité nationale, il doit être poursuivi Et ce n'est pas une nuit en garde à vue qu'il faut lui infliger mais une condamnation si les faits sont avérés

Portrait de Térisa
20/septembre/2023 - 17h56

J'adore la formulation de la question: "s'il est "normal qu'une journaliste passe une nuit en cellule dans une démocratie"

Si je suis cette journaliste dans une démocratie une ou un journaliste est au dessus des lois.

Mais cela ne m’étonne pas, les journalistes pensent qu'ils n'ont aucun compte à rendre et qu'ils peuvent ou faire ce qu'ils veulent, un peu comme notre magistrature. Et ces gens là se disent démocrate....