
Pour Pap Ndiaye, arrivé il y a un an à la tête du ministère de l'Education, "la rentrée 2023 sera meilleure que celle de 2022". "Mais nous avons encore du chemin à faire" face aux difficultés de recrutement d'enseignants persistantes, reconnaît-il. Rencontré par l'AFP dans son bureau rue de Grenelle, le ministre se dit "tout entier à son travail un an après" son arrivée, malgré une kyrielle de critiques venues des syndicats enseignants, des oppositions voire de la Macronie.
Jugé fragilisé par certains, après l'annonce d'un plan moins ambitieux que prévu sur la mixité sociale et scolaire à l'école la semaine dernière, Pap Ndiaye balaie les critiques. "Je ne suis là que depuis un an, mais je ne suis plus un néophyte". "J'ai gagné tous mes arbitrages financiers", souligne le ministre, écartant toute idée d'une démission. "En quoi ça avancerait les questions de mixité? Au contraire", ajoute-t-il, assurant que, sur ce sujet, "c'est en phase avec Matignon et avec l'Élysée que nous avançons". L'historien se dit en pleine préparation de la rentrée, avec "beaucoup de nouveautés qui arrivent": hausse des rémunérations des enseignants, heure de renforcement en français ou mathématiques en 6e, réforme du lycée professionnel...
Après une rentrée 2022 marquée par une crise inédite de recrutement d'enseignants -plus de 4.000 postes non pourvus l'an dernier aux concours-, le ministre dit aussi faire du renforcement de l'attractivité du métier "une priorité" et anticipe une "meilleure rentrée". "Nous avons encore du chemin à faire pour que toutes les mesures que nous mettons en place donnent leur plein effet" sur l'attractivité, admet-il.
Mais des signaux "vont dans le bon sens", selon lui, dont "une progression du nombre d'inscrits pour les concours de professeurs des écoles" (CRPE), et un taux de présence aux concours "bien meilleur" cette année. Selon les chiffres du ministère, le nombre de présents aux concours de professeur des écoles a augmenté de 29% sur un an (à 22.816, contre 17.721 l'an dernier, hors Mayotte), et le taux de présents (par rapport au nombre d'inscrits) de 5,5 points. Le nombre d'inscrits est lui passé de 54.535 à 60.141. Pour le Capes, les présents ont augmenté de 7%, et le taux de présents de 0,4 point.
Vos réactions
L'essentiel c'est d'y croire, moi, je rigole !
Traduction: "Françaises, français, cette année c'était très bien, l'année prochaine ce sera pire." (Coluche)
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?