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Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye va annoncer aujourd'hui des mesures pour renforcer la mixité sociale et scolaire à l’école

Le ministre de l’Education Pap Ndiaye annonce jeudi des mesures pour renforcer la mixité sociale et scolaire à l’école, un arsenal attendu depuis des mois et qui concernera à ce stade uniquement l’enseignement public.

Pap Ndiaye a déjà évoqué plusieurs leviers qu’il compte mobiliser pour favoriser la mixité scolaire et sociale à l’école: la création de « sections d’excellence », comme les sections internationales, dans des territoires défavorisés, la création de binômes de collèges « proches géographiquement mais très contrastés socialement », ou encore la participation de l’enseignement privé sous contrat (essentiellement catholique) à cet effort.

Le protocole avec l’enseignement catholique, qui vise à augmenter la proportion de boursiers dans ses établissements, financés à 75% par l’Etat, devrait être signé quelques jours plus tard.

« Nous n’accepterons ni quotas, ni rattachement à la carte scolaire, ni affectation obligatoire des élèves », qui risqueraient de « réveiller la guerre scolaire », a averti le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, dans un entretien à Libération.

Pour favoriser la mixité dans les établissements privés sous contrat, il demande une meilleure prise en charge par les collectivités locales de la cantine et des transports scolaires.

Jeudi matin, le ministre réunit les recteurs et les directeurs académiques des services de l’Éducation nationale (Dasen) à qui il va « assigner des objectifs pour améliorer la mixité dès la rentrée 2023 », souligne-t-on au ministère. Pap Ndiaye a érigé le sujet de la mixité scolaire et sociale, peu évoqué par son prédécesseur Jean-Michel Blanquer, comme une priorité de son action. Des annonces sont attendues sur ce sujet depuis novembre. Elles ont été repoussées à plusieurs reprises, notamment en raison de la contestation sociale sur la réforme des retraites.

Les enquêtes PISA de l’OCDE, menées tous les trois ans, montrent que la France est l’un des pays où l’origine sociale des élèves pèse le plus sur leur réussite scolaire. Plusieurs initiatives ont déjà été menées pour améliorer la mixité sociale et scolaire à l’école, notamment en 2016 sous l’impulsion de la ministre de l’Education socialiste Najat Vallaud-Belkacem: une vingtaine d’expérimentations avaient alors été lancées, impliquant des collèges publics en partenariat avec les collectivités locales.

 

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Vos réactions

Portrait de Constrictor
12/mai/2023 - 01h59

J'en vois beaucoup ici qui refusent l'inclusivisité des élèves différents, trans particulièrement.

Vous proposez quoi, qu'on les foute en prison ?

Portrait de celec
11/mai/2023 - 13h50

Par mixité, il entend racailliser les petits bahuts sympa où on peut encore travailler ? 

Portrait de Electro
11/mai/2023 - 11h40

Petites casserolades pour accueillir ces annonces ?

Portrait de Electro
11/mai/2023 - 11h40

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