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Magali Berdah, la papesse des influenceurs, porte plainte contre Twitter pour "complicité de harcèlement moral aggravé", réclamant la suspension du compte du rappeur Booba qui l'attaque depuis un an

Nouvel épisode dans le conflit opposant Magali Berdah et Booba: la papesse des influenceurs annonce porter plainte contre Twitter pour "complicité de harcèlement moral aggravé", réclamant la suspension du compte par lequel le rappeur l'attaque "depuis près d'un an". La plainte, consultée par l'AFP et révélée par Franceinfo, a été déposée contre le réseau social et contre X le 18 avril auprès du procureur de la République de Paris.

Elle évoque "des centaines de messages, images, enregistrements vocaux et vidéos" depuis mai 2022, dont un "live" en janvier où le rappeur a proféré des menaces de mort.

Élie Yaffa, alias Booba, "utilise quotidiennement son compte Twitter, sur lequel il est suivi par 6 millions de personnes, pour publier des messages et montages dénigrants, haineux, mensongers, et inciter au cyberharcèlement" de la patronne de l'agence d'influenceurs Shauna Events, déplorent ses avocats dans un communiqué. "Chaque tweet du rappeur", en croisade contre les arnaques supposées de certains influenceurs, "entraîne une nouvelle vague d'injures sexistes et antisémites, d'incitations au suicide, d'appels à la décapitation, de menaces de mort et de viol" la visant "ainsi que ses enfants et ses proches", ajoutent Mes Antonin Gravelin-Rodriguez et Rachel-Flore Pardo.

Lundi, le rappeur est même allé "jusqu'à publier l'adresse de l'école juive" des filles de leur cliente, poursuivent-ils. Or "aucune action n'a été engagée par Twitter pour mettre un terme" à ces violences, souligne dans le communiqué Magali Berdah, qui demande la "suspension du compte @booba", "seule mesure de nature à faire cesser" ce "cyberharcèlement".

"J'ai l'impression que si je ne meurs pas, ça ne s'arrêtera pas", poursuit celle qui assure agir "au nom de" toutes les "victimes de la haine en ligne au quotidien". Twitter a jusqu'ici rendu inaccessibles, en janvier 2023, des tweets anciens du rappeur. Ce retrait s'est avéré "totalement inefficace", déplorent les avocats de Mme Berdah.

Plusieurs enquêtes ont en outre été ouvertes et 23 personnes ont été interpellées, dont 18 ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel et une mise en examen, selon la plainte.

Visé par plusieurs plaintes de Magali Berdah, Booba en a lui-même déposé une contre X pour dénoncer des pratiques commerciales trompeuses attribuées à Shauna Events et une escroquerie en bande organisée.

En mars, la Cour de cassation a condamné Twitter à détailler ses moyens de lutte contre la haine en ligne, comme le réclamaient plusieurs organisations, dont SOS Racisme.

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Vos réactions

Portrait de Constrictor
21/avril/2023 - 02h28
seb2746 a écrit :

Comment déjà il peut être libre, appels aux meurtres d'elle et sa famille, appels aux viols d'elle et sa famille, menaces verbales ET physiques, harcèlements... et toujours libre, merci l'argent.

Ces appels ne viennent pas de lui mais de ses followers

Portrait de seb2746
21/avril/2023 - 00h26

Comment déjà il peut être libre, appels aux meurtres d'elle et sa famille, appels aux viols d'elle et sa famille, menaces verbales ET physiques, harcèlements... et toujours libre, merci l'argent.

Portrait de Gustave68
20/avril/2023 - 17h44
Nowo a écrit :

Booba, c'est la misogynie : "Certaines filles sont des putes, d’autres non, et moi je sais faire la différence"

En quoi est ce misogyne ? 

Certaines filles sont effectivement des putes et d'autres non, s'il avait dit "toutes les filles sont des putes" là oui, mais une fille qui gagne sa vie avec son cul, oui c'est une pute. 

Qualifier des femmes de "putes" en fonction de leur profession est intrinsèquement misogyne, car cela réduit leur valeur en tant qu'êtres humains à leur sexualité et à leur rôle dans la société. Les femmes méritent d'être respectées indépendamment de leur travail ou de leurs choix de vie.

Portrait de Gustave68
20/avril/2023 - 16h59
Journaliste Mort a écrit :

Berdah est une arnaqueuse.

Booba n'a pas volé son succès et il est toujours là 30 ans après ses débuts.

Booba, c'est l'homophobie : "Ma réalité tue, la fuir pue l'homosexualité"; "Booba salue un discours jugé homophobe d'Eric Zemmour". Booba, c'est la misogynie : "Certaines filles sont des putes, d’autres non, et moi je sais faire la différence" . Michel Sardou critique le rap et Booba lui répond sur Insta : « Je veux ta mort », « J’aurai ta peau, tu périras » etc, etc, etc  Booba , un type formidable !?

Portrait de Gustave68
20/avril/2023 - 16h06

Ah, mais quelle merveilleuse ironie ! Voilà qu'un cher ami du système judiciaire, Booba, qui a eu la chance de côtoyer les barreaux de près, s'arroge le droit de donner des leçons à tout le monde et notamment à Magali Berdah. Franchement, c'est à se taper le derrière par terre tellement c'est incroyable !

Portrait de Causette
20/avril/2023 - 15h42

lls commencent à nous gaver les influenceurs avec leurs querelles de cour d'école!