La noce princière britannique faisait vendredi les titres de la presse
européenne, rivalisant entre la dimension planétaire de l'évènement
télévisuel, les réflexions sur la monarchie et les voeux aux futurs époux du
"mariage du siècle".
Le Soir de Belgique fait les comptes: "Un mariage, 2
milliards de téléspectateurs ... et un peuple divisé", avant de prévenir
qu'"avec Kate et William, la couronne britannique joue sa popularité".
En France, le quotidien gratuit Metro a titré en anglais : "The Mariage".
"William et Kate se disent oui ce matin. Un couple moderne qui pourrait
changer l'image de la monarchie britannique", écrit le journal.
D'autres accrochaient en une l'évènement: "Prince-moi, je rêve", titrait
Libération (gauche), "Kate et William, le grand jour" pour France-Soir
(tabloïd populaire), ou "Tout sur le mariage de William et Kate" pour
Aujourd'hui en France/Le Parisien (tabloïd populaire).
La Croix
(catholique) publie un éditorial intitulé "Coeur de midinette", se
demandant: "Le fier Républicain gaulois cacherait-il un coeur de midinette ?
(...) Bien sûr, pour donner le change, il dira qu'il n'est pas dupe et reste
absolument hostile à la monarchie..."
Sous le titre "La force des
symboles", Le Figaro (droite libérale) s'interroge dans un éditorial: "Les
Français auraient-ils tous quelque chose en eux de la monarchie britannique
? Sans doute pas, mais beaucoup suivront aujourd'hui le mariage du prince
William avec Catherine Middleton".
"Ils ont guillotiné leur roi, mais,
comme disait de Gaulle, ils aiment tellement les princes qu'ils vont les
chercher à l'étranger !", ajoute le quotidien.
En Allemagne, Bild
parle en "une" d'un "mariage comme dans les contes de fées". "A partir
d'aujourd'hui, (Kate) sera notre princesse des coeurs", clame le journal le
plus lu d'Allemagne.
Les autres quotidiens ne versent guère dans le
romantisme.
"Aussi féerique que ce mariage puisse paraître, il y est très
peu question du plus beau jour de la vie de deux jeunes gens", écrit ainsi
le Tagesspiegel, dans un éditorial.
"Les membres de la famille royale
sont les ouvriers consciencieux de la fabrique de l'Histoire et la cérémonie
de l'abbaye de Westminster sert avant tout un objectif: incarner la
continuité", explique-t-il.
Le quotidien bavarois Suddeutsche Zeitung met,
lui, en avant la dimension planétaire de l'évènement: plus grosse audience
télévisée de l'année, comparable "seulement aux Jeux Olympiques ou aux
premiers voyages dans l'espace".
Le Stuttgarter Zeitung insiste sur
l'unité qui se fait autour de cet évènement en Grande-Bretagne.
La
monarchie et la Reine d'Angleterre "créent un lien entre les gens que
beaucoup souhaiteraient voir en Allemagne - quelque chose comme le bonheur
collectif ressenti pendant la Coupe du monde de football 2006", ose le
journal.
En Italie, le site internet d'Il Messagero (journal de Rome) se
penche sur les "désinvitations" diplomatiques et l'interdiction des twitters
à Westminster.
Celui de La Repubblica (centre-gauche) relève également
la révocation de l'invitation à l'ambassadeur syrien et donne le départ du
"début des fêtes" princières.
En Espagne, El Pais, dans un éditorial,
invite le prince William à "méditer sur le rôle de la monarchie au XXIè
siècle", jugeant que "William et Catherine peuvent travailler pour la
dynastie ou éloigner encore plus les Britanniques de leur extraordinaire
passé". ABC (droite), titre sur "L'élégance espagnole à la noce
anglaise".
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