08/02/2023 16:43

Séisme en Turquie et en Syrie: Le bilan provisoire continue d'augmenter cet après-midi et atteint plus de 11.700 morts - La Syrie a sollicité l’aide de l’Union européenne pour des secours

16h40: Le bilan dépasse désormais les 11.700 morts en Turquie et en Syrie d'après une source officielle

12h59: La Syrie, après la Turquie, a sollicité l’aide de l’Union européenne pour des secours à la suite du violent séisme qui a frappé les deux pays, a annoncé mercredi le commissaire européen Janez Lenarcic, encourageant les Etats membres de l’UE à apporter cette assistance.

« Ce matin, nous avons reçu une demande d’aide du gouvernement syrien par le biais du mécanisme de protection civile. Nous partageons cette demande avec les États membres de l’UE et nous les encourageons à apporter l’aide demandée », a déclaré le responsable, chargé de la gestion des crises.

« Il est également important de s’assurer, je tiens à le souligner, que cette aide va aux personnes qui en ont besoin, et qu’elle n’est pas détournée. C’est quelque chose que nous allons surveiller », a ajouté Janez Lernarcic.

Le régime de Damas est sous le coup de sanctions internationales depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

Si les Européens ont envoyé de premiers secours en Turquie quelques heures après le séisme lundi, à la demande de ce pays, la question de l’acheminement de l’aide aux Syriens, en particulier dans la zone rebelle d’Idleb, dans le nord-ouest du pays, s’avère en revanche plus complexe.

La Syrie a besoin d’assistance pour le sauvetage des personnes bloquées sous les décombres, mais aussi de médicaments et équipements médicaux et d’aide alimentaire d’urgence, a détaillé le commissaire européen lors d’une conférence de presse.

Il a souligné que le séisme « n’a fait qu’aggraver (une) situation humanitaire déjà dramatique » après plus de dix ans de guerre en Syrie.

M. Lenarcic a précisé qu’à la date de mercredi, 20 pays de l’UE et trois pays européens associés s’étaient engagés à fournir à la Turquie un total de 1.500 secouristes et médecins, ainsi que 100 chiens de recherche et sauvetage.

11h58: Le bilan du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie s’élève à plus de 11.200 morts, selon les derniers bilans officiels diffusés mercredi. Le nombre de morts en Turquie atteint 8.574, a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est rendu dans la ville de Kahramanmaras, épicentre du tremblement de terre, tandis qu’en Syrie 2.662 corps ont été retirés des décombres.

Selon le président turc, 50.000 personnes ont été blessées et secourues, trois jours après le sinistre. Les médecins et autorités syriennes pour leur part ont évoqué 5.000 blessés.

« Nous avons eu des difficultés au départ avec les aéroports et sur les routes mais aujourd’hui ça va mieux et ca ira encore mieux demain », a affirmé le chef de l’Etat turc pour désarmorcer les critiques et la colère qui émergent face à la lenteur des secours.

« Nous avons mobilisé toutes nos ressources, l’Etat fait son travail avec l’Afad (organisme de secours public) et les municipalités concernées avec tous les moyens à sa disposition » a-t-il martelé. M. Erdogan, au pouvoir depuis 2003 et candidat à sa réélection en mai, a également annoncé la distribution de 10.000 livres turques (494 euros) à chaque famille touchée.

10h04: Le point sur la situation ce matin

Le temps presse pour les secouristes qui tentent toujours mercredi de retrouver des survivants en Turquie et en Syrie, deux jours après le terrible séisme dont le bilan ne cesse de s'alourdir, dépassant désormais les 9.500 morts.

Dans un froid glacial, les sauveteurs mènent une course contre la montre pour tenter de porter secours aux rescapés du tremblement de terre d'une magnitude de 7,8, survenu lundi à l'aube et qui a secoué le Sud-Est de la Turquie et le Nord de la Syrie voisine. Le mauvais temps complique la tâche des secours et le ministre turc de l'Intérieur a averti mardi que les prochaines 48 heures seraient "cruciales" pour retrouver des survivants.

La route qui mène à la ville turque d'Antakya (l'ancienne Antioche), dans la province de Hatay particulièrement touchée, est encombrée de camions d’aide, d'engins de chantiers et d'ambulances qui slaloment entre les voitures des particuliers qui fuient. La ville est à terre, noyée dans un épais nuage de poussière due aux engins de déblaiement qui fouillent les décombres. A perte de vue, ce ne sont qu'immeubles effondrés ou partiellement écroulés.

Même ceux qui tiennent encore sont profondément lézardés et personne n'ose y rester. "Antakya est finie", répètent les habitants. A Gaziantep, ville turque proche de l'épicentre, une habitante a déjà perdu l'espoir de retrouver vivante sa tante enfouie sous les décombres. "C'est trop tard. Maintenant nous attendons nos morts", confie-t-elle. L'aide internationale a commencé à arriver mardi en Turquie où un deuil national a été décrété pour sept jours.

Le décompte officiel des morts s'y établit pour le moment à 6.957. Il s’agit d'ores et déjà du pire bilan que la Turquie ait connu depuis 1999, lorsque 17.000 personnes avaient péri, dont un millier à Istanbul. En Syrie, 2.547 morts ont été recensés à ce stade. Le bilan devrait "grimper considérablement car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres", selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles.

09h19: Le bilan du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie dépasse désormais les 9.500 morts, selon les nouveaux bilans officiels communiqués. En Turquie, 6.957 corps ont été retirés des décombres, selon l'Afad, organisme de secours turc, et 2.547 morts ont été dénombrés en Syrie, selon les autorités et les médecins.

07h05: Le bilan ne cesse de s'alourdir, dépassant désormais les 8.300 morts en Turquie et en Syrie. Dans un froid glacial, les sauveteurs continuent de mener une course contre la montre pour tenter de porter secours aux rescapés du tremblement de terre d'une magnitude de 7,8, survenu lundi à l'aube et qui a secoué le sud-est de la Turquie et la Syrie voisine. Le mauvais temps complique la tâche des secours et le ministre turc de l'Intérieur a averti mardi que les prochaines 48 heures seraient "cruciales" pour retrouver des survivants.

Le décompte des morts s'y établit pour le moment à 5.894. Il s’agit d'ores et déjà du pire bilan que la Turquie ait connu depuis 1999, lorsque 17.000 personnes avaient péri, dont un millier à Istanbul.

En Syrie, 2.470 morts ont été recensés à ce stade. Le bilan devrait "grimper considérablement car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres", selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles. De part et d'autre de la frontière turco-syrienne, on s'active pour tenter de sauver des vies. A Jandairis, côté syrien, un nouveau-né a été sorti vivant des décombres. Cette petite fille était encore reliée par le cordon ombilical à sa mère, morte comme tous les autres membres de la famille.

"Nous avons entendu un bruit alors qu'on creusait (...) nous avons déblayé et avons trouvé cette petite, Dieu soit loué", a raconté mardi à l'AFP un proche de la famille, Khalil Sawadi. Le bébé a été conduit à l'hôpital et son état est stable, selon un médecin interrogé par l'AFP. Mais pour Irmak, 15 ans, c'est trop tard. Son père, Mesut Hancer, serre sans rien dire la main de son enfant morte qui émerge, inerte, des décombres d'un bâtiment de Kahramanmaras. Aucune aide, aucun secours n'étaient parvenus mardi dans cette ville dévastée de plus d'un million d'habitants ensevelie sous la neige. "Où est l'Etat? Où est-il? (...) Ca fait deux jours et on n'a vu personne. (...) Les enfants sont morts de froid" s'insurge Ali, qui y attend aussi des renforts, espérant encore revoir son frère et son neveu, piégés dans les ruines de leur immeuble.

A Sawran, dans le nord de la Syrie, Mahmoud Brimo tombe à genoux devant un tas de ruines, les restes de sa maison. Non loin, un dôme gris témoigne qu'une mosquée s'élevait là.

"Des années de guerre ne nous avaient pas dévastés comme cela", se lamente-t-il, avant d'ajouter: "Nous avons tout perdu en un instant. Nous sommes totalement détruits". Par peur de rentrer chez eux, des survivants ont trouvé refuge à l'aéroport turc de Gaziantep. "Maintenant, nos vies sont tellement marquées par l'incertitude. Comment vais-je m'occuper de ces enfants?", s'interroge Zahide Sutcu, qui a fui son appartement avec ses deux jeunes enfants.

Vingt-trois millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", a mis en garde l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Vos réactions

Portrait de .Kazindrah.
8/février/2023 - 15h25

En fait c'est un drame d'une telle ampleur et d'une telle horreur qu'il me laisse dans un état de sidération tellement profond que je ne sais quoi dire.

Portrait de Electro
8/février/2023 - 13h11

Mon dieu, mon dieu, j'étais bien en dessous de la vérité ce matin !

11200 morts à ,la mi journée. smileysmiley

Je suis surtout choqué de ne voir personne réagir ici devant un tel drame !

Faut-il un "big one" à Cannes pour me sentir moins seul !

Portrait de Electro
8/février/2023 - 07h58

Hier, je prévoyais 10000 morts pour mercredi soir.

Il y a des prévisions pour lesquelles on préfèrerait s'être trompé ! smiley