07/02/2023 19:13

Réforme des retraites : Tensions ce soir à Paris avec des affrontements à Bastille - 17 interpellations à Paris - La CGT annonce 2 millions de manifestants en France et le gouvernement 757.000 personnes - Video

19h13: Le ministère de l'Intérieur dénombre 757.000 manifestants en France contre la réforme des retraites, dont 57.000 à Paris.

18h38: Le cabinet indépendant Occurrence a dénombré 60.000 manifestants dans la capitale pour un groupe de médias.

18h25: Les incidents se poursuivent à Paris alors que les black blocks tentent d'attaquer des banques et des fast food à proximité de la Place de la République

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18h22: La CGT affirme que 2 millions de personnes ont manifesté en France contre 2,8 millions il y a une semaine

18h08: Selon un premier bilan communiqué par la Préfecture, 17 interpellations à cette heure à Paris

17h53: Des feux de poubelles sont allumés dans certaines rues sur le chemin du cortège, alors que les policiers ont décidé de scinder en deux la manifestations pour séparer les black blocks du cortège pacifique.

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17h30: Nouvelles charges de policiers alors que plusieurs individus tentent de commettre des dégradations sur le parcours du cortège qui est en marge vers la Bastille.

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17h02: Tensions dans le cortège parisien alors que des policiers sont attaqués par des casseurs

 

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16h18: La CGT annonce 400.000 manifestants à Paris ce mardi, pour la troisième journée de mobilisation intersyndicale, contre 500.000 mardi dernier, mais un chiffre égal à celui annoncé le 19 janvier.

15h55: Le patron des députés LR Olivier Marleix a demandé des garanties sur la durée de cotisation des salariés ayant commencé à travailler à 16 ou 17 ans pour que son groupe vote la réforme des retraites.

"Si on avance là-dessus il y aura une majorité du groupe qui est prête à voter la réforme", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse, en citant notamment "le plafonnement à 43 annuités pour tous ceux qui sont dans le dispositif carrières longues".

Même si la Première ministre Elisabeth Borne "a entendu" certaines demandes, "il reste des tranches d'âge, 16, 17 ans, qui seraient amenées à faire plus de 43 ans", a-t-il relevé.

Il a également évoqué "des mesures de politique familiale" et "des gestes significatifs sur les fraudes sociales".

Selon lui, le député du Lot Aurélien Pradié "a pris un engagement" lors de la réunion hebdomadaire des députés LR de "voter le texte" si le gouvernement "fait rentrer les gens qui ont commencé avant 21 ans et qu'on limite" la durée de cotisation du dispositif carrières longues "à 43 années".

"Maintenant à lui de prendre ses responsabilités", a ajouté Olivier Marleix, alors que le député du Lot a fait monter les enchères sur la réforme, faisant peser une inconnue sur le vote des Républicains.

Interrogé sur RTL mardi, Aurélien Pradié a estimé qu'"il n'est pas possible que ceux qui ont commencé avant 21 ans soient pénalisés".

"Est-ce que cette condition est levée aujourd'hui, non" et le geste concédé dimanche par la Première ministre "est très insuffisant, car ceux qui ont commencé à 17 ou 18 ans vont continuer à cotiser 44 annuités.

"Voilà ma ligne rouge (...) J'ai dit que si cette condition était levée je voterais le texte, mais aujourd'hui on en est encore loin", a ajouté le vice-président exécutif de LR.

15h45: "Nous pouvons améliorer ce texte", a déclaré Élisabeth Borne à l'Assemblée Nationale, et d'ajouter: "Il reste des points d'accord" sur la réforme des retraites "à trouver" .

"Il reste des points d'accord à trouver, nous pouvons améliorer ce texte", a avancé la Première ministre

15h35: Le point sur la mobilisation:

La troisième journée de manifestations en France contre une réforme décriée des retraites voulue par le président Emmanuel Macron a été marquée mardi à la mi-journée par un appel à durcir le mouvement et par un nombre inférieur de grévistes.

Le secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez a appelé à des "grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles", au départ d'une manifestation à Paris. "Si le gouvernement persiste à ne pas écouter, forcément il faudra monter d'un cran", a-t-il ajouté.

À son côté, le patron du syndicat CFDT, Laurent Berger, a jugé que ce serait "une folie démocratique de rester sourd" à la contestation de la réforme débattue depuis lundi à l'Assemblée nationale. Deux premières journées de manifestations les 19 et 31 janvier avaient réuni chaque fois plus d'un million de protestataires selon la police, plus de deux millions selon les organisateurs, contre ce projet impopulaire et dont la mesure phare est un recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Mardi, le mouvement de grève accompagnant les manifestations semblait en milieu de journée moins suivi. Selon sa direction, la compagnie d'électricité EDF comptait 30,3% de grévistes contre 40,3 % le 31 janvier. Dans l'éducation, le taux d'enseignants grévistes était de 14,17%, selon le gouvernement, mais une partie de la France est en vacances scolaires.

À Marseille (sud), Morgane Muffière, 33 ans, assistante en école maternelle, manifeste pour la première fois : "On vient exprimer notre colère parce que travailler 12 heures par jour avec des enfants jusqu'à 64 ans, ce n'est pas possible". "C'est une réforme vraiment injuste", ajoute-t-elle, se disant prête à s'engager dans la durée contre la réforme. Dans le secteur clé des transports, les grèves avaient mardi un peu moins d'impact, selon la compagnie nationale SNCF et la régie de transports de Paris. Le taux de grévistes atteignait 25% à la SNCF contre 36,5% le 31 janvier. Au Havre (nord-ouest), des manifestants bloquent les entrées et sorties de la ville qui abrite le plus gros port de France, a constaté un journaliste de l'AFP.

Bataille à l'Assemblée

À l'Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose pas d'une majorité absolue, le débat sur le projet de réforme est marqué par la volonté de ses détracteurs à mener un combat d'obstruction parlementaire.

"C'est la réforme ou la faillite" du système de retraites, a lancé le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, appelant les opposants au projet à choisir entre "intérêt général" et "intérêt électoral". Le dirigeant de la gauche radicale (parti France insoumise), Jean-Luc Mélenchon, a exhorté Emmanuel Macron à devenir "raisonnable", l'accusant de "vouloir commencer son quinquennat par un coup de force" sur les retraites.

Du côté de la majorité, la détermination est "forte" et "va rester" pour faire adopter une promesse de campagne ancienne du président, a assuré l'élu Marc Ferracci du parti Renaissance. Le gouvernement a fixé une date butoir au 17 février pour l'examen du texte à l'Assemblée nationale.

"Justice fiscale", "64 ans c'est non"... L'une des portes de cette Assemblée et la statue de la Loi toute proche ont été taguées dans la nuit, une action qui fait écho aux tensions qui dominent les débats parlementaires. Onze mille policiers et gendarmes ont été mobilisés, dont 4.000 dans la capitale, pour assurer la sécurité des manifestations.

 

La France est l'un des pays européens où l'âge légal de départ à la retraite est le plus bas, sans que les systèmes de retraite ne soient complètement comparables. Le gouvernement a fait le choix d'allonger la durée de travail pour répondre à une dégradation financière des caisses de retraite et à un vieillissement de la population. Il défend son projet en le disant "porteur de progrès social", notamment via une revalorisation des petites retraites.

15h25: Engie relevait mardi en milieu de journée 24,6% de grévistes sous statut spécifique d'électriciens et gaziers, sans conséquences prévisibles pour ses clients. Un chiffre en baisse par rapport aux précédentes mobilisations : 40% le 19 janvier et 34,3% le 31 janvier.

15h20: À Bordeaux, la manifestation contre la réforme des retraites a attiré 50.000 manifestants selon l'intersyndicale et 9500 selon la préfecture de police.

15h14: Selon des sources policières à Europe 1, 323.000 personnes manifestaient ce mardi à la mi-journée. Un chiffre en légère baisse par rapport à la dernière journée de mobilisation le 31 janvier qui avait attiré 1,272 million d'opposants à la réforme.

15h09: Un peu plus de 11% des fonctionnaires étaient en grève en milieu de journée dans la fonction publique d'Etat, contre 19,4% lors de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme gouvernementale des retraites et 28% lors de la première, selon le ministère de la Fonction publique.

La fonction publique d'Etat compte quelque 2,5 millions d'agents.

Dans la fonction publique territoriale, où travaillent près de deux millions d'agents, le taux de grévistes était également en baisse, à 4,19% contre 8,5% le 31 janvier et 11,3% le 19 février, précise le ministère.

Concernant la fonction publique hospitalière et ses 1,2 million d'agents, le taux de grévistes s'élevait à 3,4%, contre 8,5% et 9,9% lors des journées précédentes de mobilisation.

Les syndicats représentatifs de la fonction publique s'opposent en bloc au décalage progressif de deux ans de l'âge légal de départ à la retraite (de 62 ans aujourd'hui à 64 ans en 2030).

Selon le ministère de l'Education, cette troisième journée de mobilisation nationale se traduit par un taux d'enseignants grévistes de 14,17%, dont 14,60% dans le primaire et 13,75% dans le secondaire (collèges et lycées), avec 8 académies déjà en vacances.

Ces chiffres ne prennent pas en considération la zone A, déjà en vacances scolaires. Cette zone, la première en congés dans le calendrier scolaire, comprend les académies de Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers.

14h54: Jean-Luc Mélenchon accuse Emmanuel Macron de vouloir "montrer qu'il est capable de mater le peuple français" . "Le système de retraites n'est pas en déficit, c'est un mensonge", a-t-il fustigé. Et de poursuivre: "On est pas chez Poutine ici, le président ne fait pas ce qu’il veut, tous les présidents ont fini par changer leur position et par lâcher prise",.
Avant d'appeller Emmanuel Macron "à ne pas faire preuve d'un orgueil mal placé, à se montrer responsable et à arrêter".

14h27: La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, a reproché au gouvernement de « restreindre » le temps des débats sur la réforme des retraites, en « refusant » d’ouvrir l’Assemblée nationale samedi et dimanche pour deux jours supplémentaires. « Après avoir refusé de déplacer la journée réservée au Parti socialiste jeudi, maintenant il nous enlève deux jours supplémentaires, nous sommes à neuf jours seulement de débats » jusqu’au 17 février, a critiqué l’Insoumise devant la presse.

« C’est de nouveau une restriction du temps de débats pour une réforme de fond qui va changer la vie de millions de Français et des générations futures », a-t-elle déploré. Mardi matin, la cheffe du groupe LFI a posé la question du week-end au ministre des Relations avec le Parlement Franck Riester durant la conférence des présidents, qui réunit les principaux responsables de l’Assemblée. Il lui a indiqué qu’une ouverture de l’Assemblée n’était pas prévue.

Selon une source ministérielle, « il n’y a pas la volonté d’ouvrir ». Et « c’est assez paradoxal de demander du temps de parole et de gâcher les quatre premières heures de débats » avec des rappels au règlement et une série d’amendements identiques, a reproché cette source à LFI.

Les échanges dans l’hémicycle doivent s’achever le 17 février à minuit, pour que le texte passe ensuite au Sénat. C’est la conséquence du vecteur choisi par le gouvernement, un budget rectificatif de la Sécurité sociale (PLFSSR), avec un total de 50 jours d’examen au Parlement.

14h08: Le cortège parisien s'élance de la place de l'Opéra pour rejoindre la place de la Bastille

13h45: Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a appelé mardi à des « grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles » si « le gouvernement persiste à ne pas écouter », au lancement de la manifestation à Paris contre la réforme des retraites.

« Si le gouvernement persiste à ne pas écouter, forcément il faudra monter d’un cran », a déclaré M. Martinez à la presse, se montrant par ailleurs optimiste sur la participation à la troisième journée de grèves et de manifestation à l’appel des syndicats, avec des chiffres montrant « qu’on est au niveau du 19, si ce n’est plus ». « Le peuple, quand il est aussi en colère, ça vaut le coup de l’écouter et de ne pas s’obstiner sur une réforme injuste et non justifiée », a-t-il estimé.

A ses côtés, Laurent Berger (CFDT) a jugé que ce serait « une folie démocratique de rester sourd » à la contestation de la réforme.

Interrogé sur le fait de durcir la mobilisation, M. Berger a expliqué que les syndicats essaieront de « faire plus fort samedi prochain ».

« Mais plus dur, ça veut dire quoi? C’est quoi la perspective démocratique d’un pays dont les dirigeants n’écouteraient pas la plus grosse mobilisation sociale des trente dernières années? (...) on ne tombera pas là dedans, nous on veut montrer un monde du travail digne. Ceux qui manifestent aujourd’hui, c’est le monde du travail normal, c’est des gens raisonnables », a-t-il répondu.

M. Berger a de nouveau appelé l’Assemblée à débattre sur l’article 7 qui prévoit le report de l’âge légal de la retraite à 64 ans, jugeant que « ce serait folie » dans le cas contraire.

« Samedi on va peut-être décider de monter d’un cran avec des grèves reconductibles et des blocages », a cependant affirmé à ses côtés le président du syndicat CFTC Cyril Chabanier, lui aussi « réformiste ». Il a fait état d’une baisse estimée de 15% du nombre de manifestants, soulignant que « ce n’est pas une baisse énorme vu que certaines personnes se réservent pour samedi ».

Pour Benoît Teste (FSU), « monter d’un cran, ce sera à partir du 6 mars, après les congés (scolaires) ». « D’ici là il faut maintenir un haut niveau de mobilisation », a-t-il affirmé, tandis que Frédéric Souillot (FO) s’est félicité d’une intersyndicale « unie pour longtemps ».

13h14: Voici les premiers chiffres de la mobilisation, en légère baisse, ville par ville

- Caen : 20.000 personnes selon les syndicats et 15.000 selon les autorités (contre 26.000 et 18.000 la semaine dernière)

- Calais : 6.000 personnes selon les syndicats et 4.000 selon les autorités (contre 8.000 et 5.000 la semaine dernière)

- Toulouse : 80.000 personnes selon les syndicats et 25.000 selon les autorités (34.000 selon les autorités la semaine dernière)

- Marseille: 180.000 personnes selon les syndicats (contre 205.000 la semaine dernière)

- Tours : 10.000 personnes selon les syndicats et 8.200 selon les autorités (contre 20.000 et 15.000 la semaine dernière)

- Avignon : 15.000 personnes selon les syndicats (contre 20.000 la semaine dernière)

- Arles : 2.700 personnes selon les syndicats et 1.500 selon la police (une mobilisation en baisse par rapport aux deux premières manifestations)

- Rennes : 25.000 personnes selon les syndicats (contre 35.000 la semaine dernière)

- Bordeaux : 50.000 personnes selon les syndicats (contre 60.000 la semaine dernière)

12h44: Le taux de grévistes atteint 25% à la SNCF mardi pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, contre 36,5% lors de la deuxième le 31 janvier et 46,3% pour la première le 19 janvier, a appris l’AFP de source syndicale. Dans le détail, on compte 57% de grévistes chez les conducteurs de trains, 33% chez les contrôleurs, 25% chez les aiguilleurs et 26% au matériel, selon ces chiffres provisoires à la mi-journée. La direction de la SNCF ne communique pas d’estimation.

Les perturbations restent importantes sur le réseau ferré, alors que l’ensemble des syndicats représentatifs a appelé à cesser le travail, même si beaucoup plus de trains circulent que lors des précédentes journées de mobilisation. Selon un porte-parole en fin de matinée, les opérations ne rencontraient « pas de difficultés non prévues ».

SNCF Voyageurs a annulé 1 TGV sur 2 en moyenne, la quasi-totalité des Intercités et 7 TER sur 10. La situation est une fois de plus contrastée dans la région parisienne, avec entre un tiers et une moitié des trains sur la plupart des lignes et une situation très difficile pour le RER D.

La CGT Cheminots et SUD Rail ont appelé à une nouvelle journée de grève mercredi, ce qui devrait entraîner de nouvelles difficultés.

La compagnie doit communiquer ses prévisions en fin d’après-midi. Elle a déjà fait savoir que le trafic sera « perturbé » en Ile-de-France.

12h42: "Je crois qu'il faut aller au débat pour faire la démonstration que cette réforme est rejetée par la population", a indiqué Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

12h39: Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a appelé mardi à des "grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles", au départ de la manifestation à Paris contre la réforme des retraites.

"Si le gouvernement persiste à ne pas écouter, forcément il faudra monter d'un cran", a déclaré M. Martinez à la presse, se montrant par ailleurs optimiste sur la participation à la troisième journée de grèves et de manifestation à l'appel des syndicats, avec des chiffres montrant "qu'on est au niveau du 19 si ce n'est plus". À ses côtés, Laurent Berger (CFDT) a jugé que ce serait "une folie démocratique de rester sourd" à la contestation de la réforme.

12h33: Ce matin, une action de "désobéissance" de l'association ATTAC s’est déroulée devant l'Assemblée nationale. Les militants ont dégradé l'une des portes de l'Assemblée nationale et la statue de La Loi, toute proche. Selon LCI, cinq personnes ont été interpellées.

12h25: Le point sur la situation à la mi-journée

Grèves, manifestations, acte 3. Du port du Havre aux rues de Marseille, les opposants à la réforme des retraites se remobilisent mardi pour maintenir la pression sur l'exécutif mais aussi sur les députés qui viennent d'ouvrir les hostilités dans l'Hémicycle. Dans le secteur clé des transports, la circulation des trains et métros reste "fortement perturbée" à la SNCF et à la RATP.

Au Havre, où des manifestants bloquent les entrées et sorties de la ville, des files de camions de plusieurs kilomètres bloquaient toujours tous les accès à la zone industrielle en milieu de matinée, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Dans l'énergie, la CGT revendique une baisse d'environ 4.500 MW de production d'énergie, l'équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires. Plus d'un salarié sur deux (56%) des raffineries TotalEnergies sont en grève selon la direction, entre 75 et 100%, selon la CGT.

A la raffinerie Total de La Mède (ouest de Marseille), la grève a été lancée pour 48 heures. "Aucun produit ne sort du site", a résumé Fabien Cros (CGT). "Pour l'instant on se cale sur des journées nationales, mais l'objectif c'est qu'après, on fasse des mouvements plus longs, qui ont plus d'impact", a expliqué Clément Mortier, un responsable FO au dépôt Total Energies des Flandres, près de Dunkerque. Unis contre le report de l'âge légal à 64 ans, les huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) entendent continuer à mettre la pression sur l'exécutif, après deux journées réussies à plus d'un million de manifestants - selon les autorités.

Avec plus de 200 rassemblements dans le pays, une source sécuritaire anticipe une fourchette de 900.000 à 1,1 million de manifestants, dont 70.000 maximum à Paris. Onze mille policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 4.000 dans la capitale. Vacances obligent, moins de grévistes sont attendus chez les enseignants.

Des lycéens se sont mobilisés au petit matin, comme à Rennes au lycée Jean-Macé ou à Marseille devant Victor-Hugo. "On s'attend à une très forte mobilisation aujourd'hui et dans les prochains jours", a déclaré Hugo Prévost, secrétaire national de l'Alternative lycéenne. Selon une source policière, neuf sites universitaires et 24 lycées sont perturbés en France, avec 14 blocages. La Voix lycéenne revendique près de 150 lycées bloqués.

12h10: Découvrez le parcours de la manifestation parisienne cet après-midi. Elle partira à 14h de la place de l'Opéra pour rejoindre la place de la Bastille

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11h21: 12,9% de grévistes dans l'Education nationale, selon le ministère, en baisse par rapport au 31 janvier (le taux de grévistes était de 23,52%)

11h10: Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé mardi Emmanuel Macron à devenir « raisonnable », l’accusant de « vouloir commencer son quinquennat par un coup de force » avec la réforme des retraites.

« Sauf s’il est devenu totalement autoritaire, dans une démocratie, à un moment donné, il faut bien que quelqu’un soit raisonnable et c’est forcément lui qui doit le devenir puisque c’est lui qui a la responsabilité d’avoir créé de toutes pièces ce conflit », a déclaré M. Mélenchon à la presse sur un piquet de grève à la gare de Lyon, à Paris.

Emmanuel Macron « essaie de commencer son nouveau quinquennat par un coup de force en montrant que c’est lui le patron », a-t-il assuré, accusant le président d’entreprendre la réforme des retraites pour des « raisons totalement artificielles ». Pour M. Mélenchon, cette semaine sera « la grande semaine », avec la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites et une autre journée de manifestations prévue samedi par les syndicats.

« C’est maintenant que vous avez une situation qui est assez exceptionnelle, puisque se combinent la mobilisation de rue (...) avec la bataille parlementaire », a indiqué M. Mélenchon. Le débat sur le projet de réforme des retraites a débuté lundi à l’Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose pas d’une majorité absolue.

10h50: D'autres manifestations se déroulent ce matin à Toulouse, à Lorient, à St-Etienne, à Nantes et à Marseille

10h05: Les premières manifestations ont débuté ce matin dans plusieurs villes de France, comme à Calais, Arras ou encore St-Dié

 

09h29: Le point sur la situation ce matin

Classes fermées, trains annulés et nombreux défilés: les syndicats organisent mardi une troisième mobilisation contre la réforme des retraites, maintenant la pression sur l'exécutif, mais aussi les députés qui viennent d'ouvrir les hostilités dans l'hémicycle. Au deuxième jour de l'examen du texte qui s'est ouvert lundi dans une ambiance houleuse, les députés auront l'œil sur les mobilisations qui pourraient cependant marquer le pas par rapport aux deux précédentes journées.

Dans le secteur clé des transports, les grèves ont un peu moins d'impact sur le trafic, mais la circulation des trains et des métros reste "fortement perturbée" à la SNCF et à la RATP avec des usagers qui ont appris à s'adapter. Conséquence des perturbations dans les transports en commun, le trafic routier était particulièrement élevé en Ile-de-France avec par exemple 325 kilomètres de bouchons vers 07H00.

Dans l'énergie, la CGT revendique une baisse d'environ 4.500 MW de production d'énergie, l'équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires. Plus d'un salarié sur deux (56%) des raffineries TotalEnergies sont en grève selon la direction, entre 75 et 100% selon les sites, selon de la CGT.

A la raffinerie Total de La Mède (ouest de Marseille), la grève a été lancée pour 48 heures. "Aucun produit ne sort du site", a résumé Fabien Cros (CGT). Unis contre le report de l'âge légal à 64 ans, les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) entendent continuer à mettre la pression à l'exécutif, après deux journées réussies à plus d'un million de manifestants - selon les autorités.

Vacances obligent, moins de grévistes sont attendus chez les enseignants. A l'université de Rennes-2 et Jean-Jaurès à Toulouse, des étudiants ont voté le blocage lundi. Avec plus de 200 rassemblements dans le pays, une source sécuritaire anticipe une fourchette de 900.000 à 1,1 million de manifestants, dont 70.000 maximum à Paris. Pour encadrer les foules, 11.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 4.000 dans la capitale.

08h34: La police intervient à l'entrée du Lycée Racine à Paris que des jeunes tentaient de bloquer

 

 

08h24: Plus d'un salarié sur deux (56%) des raffineries TotalEnergies sont en grève à l'appel de la CGT selon la direction, entre 75 et 100% selon les sites, a estimé le syndicat. "Les expéditions de produits au départ des sites de TotalEnergies sont interrompues ce jour", a indiqué la direction, soit des modalités d'action similaires à celles des précédentes journées d'action contre le projet de réforme des retraites.

08h11: Ce mardi, 11.000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour encadrer les manifestations, dont 4.000 dans la capitale. Ils sont ainsi aussi nombreux que lors du dernier rassemblement du 31 janvier. Par ailleurs, plus de 1.000 « gilets jaunes » et 400 « radicaux » sont attendus à Paris, selon les forces de l'ordre.

07h59: Sur RTL, le secrétaire général de la CGT s'en prend à  Emmanuel Macron. "Par un égo surdimensionné, nous avons un Président qui veut montrer qu'il est capable de faire passer une réforme quel que soit l'avis des citoyens. Le risque, que le RN prenne les clefs de l'Élysée dans quelques années. Le président de la République joue avec le feu (...) on ne peut pas être élu et dire je fais ce que je veux".

07h02: La CGT annonce une baisse d'environ 4 500 MW de production d'électricité dans les centrales d'EDF ce matin. Un mouvement de grève de trois jours, dès lundi et jusqu'à mercredi, avait été annoncé. Ces ralentissements sont très encadrés et n’entraînent, normalement, pas de coupures de courant pour les usagers.

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Vos réactions

Portrait de KERCLAUDE
7/février/2023 - 15h58

Se mettre au travail pour penser à la retraite .......

Portrait de legaulois2009
7/février/2023 - 14h30

moi qui suis anti cgt je dois bien reconaitre qu'il a raison, le seul moyen de faire rteculer guignol et ses acolytes s'est de bloquer la france jusqu'a tant qu'il cede

Portrait de platane66
7/février/2023 - 14h16

Toute ces manifs pour la retraite;;;;;; quand je vois des jeunes de 20 ans défiler je rigole Tout ca c est du cinéma Moi j ai la solution ....dans 3 ans il y a des elections présidentielles donc je propose que TOUTE la gauche réuni présente UN seul candidat qui de vrait passer au premier tour vu que soit disant 80 pour cent des francais sont contre .Donc une fois élu au premier tour (du jamais vu) il remet la retraite a 60 ans le smic a 2500 la retraite a 2000 euros la 6 semaine de congé payé et la semaine de 32 heures.................voila tout est régle DONC ATTENDEZ 3 ANS ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

Portrait de colmart18
7/février/2023 - 14h03
COLIN33 a écrit :

@colmart18
Macron a été élu grace au rejet du RN , ce qui se passe aujourd'hui est le rejet de lui et son gouvernement d'opérette.....

Rejet du RN après le rejet de la France Insoumise !

Les minorités ne vont quand même pas diriger le pays  , que faites vous de la démocratie ?

Portrait de COLIN33
7/février/2023 - 10h56 - depuis l'application mobile
colmart18 a écrit :

Martinez et ses amis oublient juste un détail c'est que Macron a été élu avec dans son programme une réforme des retraites , le peuple a parlé , point . Ceci étant dit , la notion de l'âge n'est pas crédible pour partir à la retraite , il aurait fallu parler du nombre d'années validé cotisé , mais c'est moins "rentable" pour alléger les comptes des caisses de retraites . 

@colmart18
Macron a été élu grace au rejet du RN , ce qui se passe aujourd'hui est le rejet de lui et son gouvernement d'opérette.....

Portrait de colmart18
7/février/2023 - 09h22

Martinez et ses amis oublient juste un détail c'est que Macron a été élu avec dans son programme une réforme des retraites , le peuple a parlé , point . Ceci étant dit , la notion de l'âge n'est pas crédible pour partir à la retraite , il aurait fallu parler du nombre d'années validé cotisé , mais c'est moins "rentable" pour alléger les comptes des caisses de retraites . 

Portrait de COLIN33
7/février/2023 - 08h27 - depuis l'application mobile

Ce gouvernement d'escrocs DEHORS !!!!
Quand G. Attal déclare que ce sera la faillite si cette réforme n'est pas
appliquée , c'est pour faire peur aux Français... ils sont capables de tout...
TOUS MOBILISÉS !!!!