
La cour d’assises d’Indre-et-Loire a condamné, mercredi à Tours, Pierre Olivier, âgé de 88 ans, à huit années d’emprisonnement pour le meurtre de son épouse malade en mai 2020 après 63 ans de vie commune. Le jury n’a pas suivi en totalité les réquisitions du parquet, qui avait réclamé dix ans de réclusion à l’encontre de l’octogénaire.
La présidente Aude Cristau a exprimé la volonté de la cour de « rappeler l’interdiction fondamentale d’ôter la vie quelles que soient les circonstances ». La cour a retenu l’altération du discernement. La magistrate a expliqué à M. Olivier, en détention provisoire depuis les faits, qu’il était toutefois éligible à un aménagement de peine en raison de son âge.
Pierre Olivier a toujours reconnu avoir tué sa femme malade âgée de 84 ans en la frappant avec la crosse d’un fusil dans leur maison de Francueil (Indre-et-Loire) en mai 2020, quelques jours après la levée du premier confinement. « Vous devez juger un homme de 88 ans qui a assassiné sauvagement son épouse après 63 ans de vie commune. Cette phrase est juste, mais la réalité est bien plus complexe », avait lancé aux jurés l’avocat général Pierre Gérard.
Pour autant, « une peine purement symbolique signifierait que, quand on a 88 ans, on a le droit d’ouvrir le crâne de son épouse quand elle se dégrade ». « Vous ne pouvez pas délivrer un permis de tuer », avait-il estimé, rappelant que la victime n’avait pas vécu « une mort douce »
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