16/11/2022 07:46

Le ministre de la Santé François Braun annonce son intention de réduire le nombre de cancers évitables, estimés à 150.000 par an aujourd'hui, à 60.000 par an d'ici à 2040

Le ministre de la Santé François Braun a annoncé son intention de réduire le nombre de cancers évitables, estimés à 150.000 par an aujourd'hui, à 60.000 par an d'ici à 2040.

«Notre première priorité absolue en matière de lutte contre le cancer, c'est la prévention», a dit le ministre à l'occasion de la convention nationale Unicancer, réseau hospitalier dédié à 100% à la cancérologie. Aujourd'hui, «la prévention reste insuffisante puisque 40% des nouveaux cas de cancers détectés chaque année sont attribuables à nos modes de vie», a estimé le ministre. Il en va de même du dépistage. «On estime, par exemple, que 15 à 20% des décès par cancer du sein pourraient être évités grâce à une plus grande participation au dépistage organisé. C'est considérable», a-t-il dit.

Pour réduire les cancers évitables, le ministre entend «lutter contre les facteurs de risques que nous connaissons». Raison pour laquelle un «prix dissuasif» a été maintenu sur l'ensemble des produits du tabac, dans le budget de la Sécurité sociale. La prévention passera aussi par la mise en place de rendez-vous «aux âges clefs de la vie» (25, 45 et 65 ans), a rappelé François Braun.

Aujourd'hui, neuf millions de dépistages sont réalisés chaque année. Le ministre a annoncé sa volonté de «dépister un million de personnes en plus, par an, à horizon 2025».

Il a redit son intention d'accroître la vaccination contre les infections à papillomavirus humains, les HPV, liés à l'apparition de plusieurs cancers. Autre priorité: limiter les séquelles pour les malades du cancer, en améliorant la qualité de vie des patients. «Notre objectif est de réduire de deux tiers à un tiers la part des patients souffrant de séquelles cinq ans après un diagnostic», a dit le ministre.

«Un troisième front sur lequel nous devons accélérer concerne les cancers de mauvais pronostic», pour lesquels le taux de survie à cinq ans reste faible ou n'évolue pas, a-t-il souligné, citant les cancers du poumon, du pancréas, de certains cancers du sein dits triple négatifs, de l'œsophage ou du foie.

 

Autant d'orientations soutenues par Unicancer: «Ce sont celles que nous souhaitons propulser», a dit son président Jean-Yves Blay, tout en jugeant nécessaire de «renforcer l'attractivité du soin», et de «travailler sur la soutenabilité du système».

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