08/10/2022 11:31

Quarante rédacteurs en chef appellent les autorités françaises à "accentuer leurs efforts pour obtenir au plus vite" la libération du journaliste Olivier Dubois, otage au Mali depuis un an et demi

Quarante rédacteurs en chef de médias francophones appellent les autorités françaises à "accentuer leurs efforts pour obtenir au plus vite" la libération du journaliste Olivier Dubois, otage au Mali depuis un an et demi, dans une tribune à paraître samedi dans Libération. "Ce samedi 8 octobre 2022, cela fait exactement dix-huit mois qu'Olivier Dubois a été pris en otage dans le Nord du Mali. Dix-huit mois, 78 semaines, 547 jours", rappelle le texte, initié par le quotidien Libération et l'ONG Reporters sans frontières. "Seules deux vidéos d'Olivier nous sont parvenues.

La dernière a été diffusée en mars. Depuis, rien. Nous renouvelons aujourd'hui notre appel aux autorités françaises pour qu'elles intensifient leurs efforts pour obtenir sa libération au plus vite", exhortent les signataires de l'appel. Parmi ceux-ci figurent les responsables de rédaction des différentes familles de l'information: presse quotidienne nationale, régionale, magazines, télévision, radios, sites d'information en ligne, agences de presse.

"Depuis les otages au Liban, dans les années 80, il y a plus de trente ans, aucun journaliste n'a été retenu en captivité aussi longtemps", soulignent-ils. "Nous ne savons pas grand chose. Nous savons qu'il était parti interviewer un chef jihadiste à Gao, dans le nord du pays. Qu'il est depuis retenu en otage par le Jnim (selon l'acronyme arabe) le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaeda."

En août dernier, après le retrait des forces militaires françaises du Mali en proie à la propagation jihadiste, le porte-parole adjoint des Affaires étrangères François Delmas avait assuré que "le retrait de l'opération Barkhane du Mali ne diminu[ait] en rien la mobilisation de la France pour faire libérer M. Olivier Dubois".

"Tous les efforts sont déployés pour obtenir la libération de notre compatriote", avait-il déclaré. Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il collabore notamment à Libération, le Point et Jeune Afrique.

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